L'histoire :
Le 20 août 1944, les quatre membres de la Lazy Company comparaissent devant un tribunal du Ministère de la Défense américaine. Couverts de contusions, de blessures et de brûlures diverses, ils affrontent orgueilleusement leurs juges, en s’expliquant tour à tour sur les catastrophiques et récents évènements de Véra Cruz qu’ils ont provoqué. Cela a commencé quelques jours plus tôt, lors d’une réunion impromptue entre le général Paxton et le Président Roosevelt, au sein du Pentagone fraîchement inauguré. N’ayant guère d’autre solution sous le coude pour mater une rébellion d’indépendantistes mexicains, ils réactivent ce quatuor de bras cassés, alors que ces derniers se trouvent justement au repos au Mexique, suite à un récent fiasco (cf. Opération Overlord). Une caisse d’armes parachutée sur la plage, et précisément sur la tronche même du lieutenant Lee Chester Jr, leur assigne leurs nouvelles responsabilités. Aussitôt, le soldat 1ère classe Michael Henry cesse de noyer son désespoir dans la téquila frelatée du bar ; Alice Bouvier alias Slice abandonne bikini et crème solaire ; et le caporal Jack Niels troque sa chemise à fleurs contre son bon vieux casques de l’armée. Or avant même de découvrir le moindre début de piste en interrogeant les autochtones (en italien…), ils sont attirés dans un incendie volontairement allumé par leurs ennemis, autoproclamés armée indépendante du Mexique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelque part entre Mister Bean et la 7ème compagnie, le quatuor de bras cassés Lazy Company reprend du service, pour le plus grand malheur de l’Etat Major Américain. A l’instar de la série TV dont ils sont issus (3 saisons de 30 épisodes de 22 mn, diffusés sur OCS Max entre janvier 2013 et octobre 2014), cette équipe composée de soldats archi nuls – mais supers veinards – reçoit pour mission de mater une rébellion mexicaine du côté de Vera Cruz… Et comme l’exige la démesure du concept, ils se retrouvent face à une gigantesque conspiration nazie dans des temples aztèques. La narration se découpe en 5 chapitres, chacun selon le point de vue d’un des membres ; et le dernier selon l’angle collégial. Ils se sortent évidemment de ce foutoir grand-guignolesque dans le chaos et l’incompétence la plus délirante. Vous l’aurez compris, le fond du scénario d’Alexandre Philip est surtout un prétexte pour enchainer les répliques qui tuent et les situations foutraques, qui font tout le sel de cette parodie militaire fendarde. Lecteurs sérieux, passez votre chemin ! Au dessin, Ullcer fait admirablement le job, en déroulant une griffe semi-réaliste et caricaturale, avec dynamisme et expressivité, parfaitement ad hoc et agréable. Y aura-t-il une troisième mission ?