L'histoire :
Henri de Toulouse Lautrec continue de fréquenter les lieux à la mode du Paris de la Belle Epoque. On découvre pourquoi Gaugin avait cet inépuisable penchant pour les femmes rondes des îles, pourquoi Van Gogh avait, dès son plus jeune âge, un problème avec son oreille et à quoi était due la petite taille et les déformations physiques du comte de Toulouse Lautrec. Mais le jeune Comte s’ennuie entre ses soirées au Moulin Rouge ou au Lapin Agile. C’est à ce moment qu’il va rencontrer Mimi. Malgré ses vêtements de souillon, il remarque ce corps et ce visage splendides. Henri tombe fou amoureux d’elle et décide de la présenter à ses parents. Tous deux descendent sur Albi, au château familial. Mimi sait d’ores et déjà que son rêve s’achèvera au pallier de la demeure familiale, mais Henri est bien décidé à en faire sa Comtesse et à l’imposer à sa famille et à son milieu.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nous voici de nouveau en compagnie de Renoir, Van Gogh, Monet, Tolstoï, Bruant, Avril et bien sûr Toulouse Lautrec. Gradimir Smudja nous promène dans le Montmartre des années 1900, au grès de l’activité sentimentale de ce brave et fantasque comte de Toulouse Lautrec. Mêlant la grande Histoire à la petite qui a marqué cette époque, Gradimir Sumdja prend cette fois-ci de grandes libertés historiques pour laisser filer son imagination. Gradimir aurait-il, lui aussi, abusé de l’absinthe ? Les personnages et les décors sont de plus en plus délirants et explosent en un véritable feu d’artifice de couleurs et de formes. Henri de Toulouse Lautrec est dépeint comme un enfant gâté, fleur bleue et insouciant. Comme l’Amadeus de Milos Forman (le film), Henri de Toulouse Lautrec nous est montré différemment. Touchant s’il en est, ce Bordel des Muses est l’expression impressionniste de Gradimir Sumdja qui éclot dans un printemps de lumières, dans ce début de XXIe siècle bien morose. Une dose non homéopathique de lumière à prescrire à tout le monde.
