L'histoire :
Durant le règne de Louis XIII, en Gascogne, le baron de Sigognac voit son petit monde péricliter. Son château se désagrégé et son moral est au plus bas. Une nuit, il est alerté par les aboiements de son chien et sort voir ce qu’il en est. Il s’agit d’une troupe de comédiens dont le chariot est embourbé. Le baron leur offre alors le gîte, mais ses moyens sont trop restreints pour qu’il puisse faire de même avec le couvert. Aucun souci, puisque les comédiens ramènent de leur moyen de transport nombre de denrées. Après un repas enjoué durant lequel Sigognac fait la connaissance de deux charmantes jeunes femmes, Sérafine et Isabelle, il se réveille le lendemain avec l’envie de tout quitter et demande alors à la troupe s’il peut les accompagner jusqu’à Paris. Ils prennent donc la route. Lors d’une halte, ils rencontrent le marquis de bruyère qui les invite à jouer en son château. Ce qu’ils acceptent, pour le lendemain. Entre temps, ils échappent au braquage d’Agostin, un voyou de grand chemin, auxquels ils finissent par faire la leçon… Au fil des pérégrinations de la troupe, le baron décide petit à petit de jouer un rôle plus important en devenant comédien sous le nom du « capitaine Fracasse »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après les Trois mousquetaires, voici venir la seconde adaptation d’un roman de capes et d’épées au sein de la collection Ex-Libris. Il s’agit de l’avant-dernier roman de Théophile Gautier, paru entre 1861 et 1863, transposé par le duo déjà responsable de De sang froid (chez Bamboo). L’histoire est dynamique, les personnages exubérants et l’ensemble est au final très drôle. Les dialogues sont bien en place et l’on a parfois l’impression de suivre une pièce de théâtre tant les répliques fusent. On ne s’ennuie pas un seul instant. L’exemple parfait est le duo formé par les comédiens Léandre et Scapin, tous les deux n’arrêtent pas de se disputer, notamment sur le soin qu’apporte Léandre à sa coiffure. Les dessins de Kyko Duarte sont une véritable surprise, tant ceux-ci bénéficient d’un soin auquel il ne nous avait pas habitués. Les personnages sont fins et bénéficient d’une touche animé fort plaisante. On note également la présence de décors assez réussis. Cette esthétique s’applique parfaitement à ce Capitaine Fracasse, bien plus que celui de Ruben sur le roman d’Alexandre Dumas. Si la collection de Jean-David Morvan s’illustre en proposant une adaptation fidèle et à la fois intéressante, ce titre est probablement l’une des meilleures. A suivre…