L'histoire :
Adémar, le roi de Hauteterre continue sa progression dans la grotte des chimères, accompagné de son fils et des volontaires de son peuple pour éradiquer les monstres souterrains. Après être venue à bout des kobolds, fidèles serviteurs des stryges, notre équipée royale pensait en avoir fini avec la menace. Mais apparaît alors la chimère aux cornes de diables. Cet être a longtemps été le chef des chimères, mais son amour pour une humaine lui a fait perdre son titre de roi. Enfermé avec ses partisans dans une grotte de la montagne, il n’attend plus que l’un de ses descendants, issu de son union avec l’humaine, viennent le libérer. Le stryge fonce alors sur Adémar et lui demande pourquoi il s’est aventuré en ces tunnels obscurs. De leur côté, Cylinia et Abeau suivent les traces du roi Adémar, accompagné de Perrin, l’homme à la jambe de bois. Ce dernier est abandonné au milieu des kobolds morts, attendant leur retour éventuel. En s’aventurant dans un des tunnels, ils tombent sur Bertaire, le juge inquisiteur responsable de la mort de la mère de Cylinia. La petite fille se jette alors sur lui, avec l’intention de le tuer. Abeau l’en empêche prétextant que le prêtre a perdu la raison. Julien, le fils d’Adémar, brandit son épée et attaque le grand être ailé. Mais la blessure cicatrise en quelques secondes… En colère, le roi déchu invite ses compagnons à exterminer les hommes présents…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Incroyable ! Enfin la conclusion d’une des séries d’Eric Corbeyran sur les Stryges ! En refermant ce 6e opus, le bilan est hélas plutôt mitigé. Certes, Le clan des Chimères a dès les premiers tomes montré de nettes différences avec Le chant des stryges ou Le maître de jeu. L’histoire se situe au moyen âge et montre les créatures ailées très souvent. Le postulat accepté, on a peu à peu découvert une série intéressante, enrichissant un peu plus la mythologie strygienne de Corbeyran. Qui plus est, l’excellent épilogue de ce volume permet au lecteur de faire le lien avec les deux autres séries précitées et avec le fameux grimoire de Venoncius. Comme vous l’aurez compris, ce n’est pas essentiellement du côté du scénario que la série pêche. Michel Suro, le dessinateur, nous offrait au début de la série un trait fin et travaillé, aussi bien sur les personnages que sur les décors. Depuis le 4e tome, son travail est moins régulier. Ses traits plus épais accordent un côté brouillon à certaines planches. Dans ce sens, les Stryges sont irréguliers au possible, tantôt anguleux, tantôt arrondis. Les couleurs d’Isabelle Drouaillet (découverte sur Double Gauche, chez Dargaud) ne sont pas aussi variées que celles de ces prédécesseurs, faute d’un décor peu varié. Au final, ce 6e tome du Clan des chimères reste intéressant et permet d’apprécier un peu plus encore la mythologie strygienne !