L'histoire :
Après avoir évité un traquenard à son unité française, Amaréo Zamaï tombe suite à ses blessures. Blaise Boforlant ordonne alors aux autres soldats d’aller le chercher avec les autres blessés. Ils partent vers le poste de secours, mais les gendarmes refusent de les laisser entrer, croyant que des allemands se trouvent parmi eux. Amaréo se lève alors et, vue sa carrure, les gendarmes ne bronchent pas et les laissent rentrer. A l’intérieur, l’ambiance est sombre, la douleur omniprésente et les docteurs débordés. Amaréo n’attend pas son tour et se suture lui-même ses plaies. Une fois la tâche accomplie, il retourne dans sa tranchée où il s’applique un onguent caché au fond de son sac. Les jours passent et la surveillance des lignes ennemies reprend son cours. Amaréo s’occupe même du poste avancé. Les attaques cessent et le bataillon est réparti au sein de plusieurs équipes. Blaise suit son ami et se retrouve au fort de Vaux où se déroule une lutte sanglante. Leur capitaine meurt en voulant défendre le fort et montre ainsi la mauvaise organisation de l’artillerie française…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier volet de cette série historique avait su attirer notre attention grâce à une narration solide et particulièrement efficace. La suite de l’histoire contée par Blaise sur Amaréo Zamaï prend avec ce second tome une nouvelle ampleur. D’emblée, on retrouve des dialogues ciselés au vocabulaire d’autrefois, et on se prend même à sourire en raison de l’humour qui a une part beaucoup plus importante. Les moments où Blaise joue de son homosexualité sont bien vus et allègent un peu un récit qui pourrait être très sombre, vu le contexte. On commence à mieux percevoir où Jean-David Morvan veut en venir… On se surprend à être parfaitement immergé dans la lecture, les passages dans les tranchées ou encore à l’intérieur du fort étant véritablement prenants. L’autre point fort vient du trait d’Igor Kordey qui nous avait déjà montré de très belles cases dans le tome précédent, mais arrive à faire encore mieux sur celui-ci. L’ensemble bénéficie d’un soin particulier, de décors plus détaillés et surtout d’un découpage cinématographique. Ce second volet est encore meilleur que son prédécesseur, plus agréable à lire, plus beau et mérite l’attention de tous les amateurs d’Histoire. Vivement la suite.