L'histoire :
Les renforts venant prêter main-forte à la ville de Tyr sont enfin en vue et les habitants se réjouissent déjà de leur arrivée. Hélas, leur joie est de courte durée, car les dragons que l’émir d’Egypte a récemment acquis ont vite fait de réduire les navires en cendres ! Tyr est donc isolée et à la merci de son assaillant, même si le chef des égyptiens ne tente aucune attaque directe sur la cité, préférant mettre la main dessus sans l’abîmer… Pendant ce temps, à Damas, un petit groupe emmené par la dragonnière Umas, la sorcière Draga, le prince Karadjian ou encore le chef de la compagnie blanche, cherche à mettre la main sur le dernier œuf de dragon. Un œuf pouvant contenir plusieurs dizaines de dragons ! Il reste la dernière chance de retourner la situation. Pour débuter leur mission, Umas et Draga s’infiltrent dans le harem du sultan pour se faire passer pour deux de ses favorites. Hélas, l’infiltration tourne court lorsque l’un des hommes du sultan veut déshabiller la dragonnière. Cette dernière préfère le tuer que se laisser tripoter. Le plan évolue et les deux femmes décident d’aider les hommes qui les accompagnent à entrer en force dans le palais du sultan… Pendant ce temps, la dragonnière déchue Stali vient de passer l’épreuve d’initiation des cinq terres. Elle reprend sa route, bien décidée à aider l’ordre des dragons, même si elle n’en fait plus partie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette quatrième et dernière partie, le scénariste Jean-Pierre Pécau concentre principalement l’intrigue sur le groupe nouvellement formé par une dragonnière, une sorcière, un prince et une équipe de mercenaires. Cette équipe va devoir trouver le moyen de s’infiltrer dans le palais du sultan de Damas, localiser l’œuf de dragon, trouver un moyen de quitter les lieux pour enfin rejoindre Tyr. Et bien sûr, tout ça ne sera pas une partie de plaisir. En parallèle, on découvre la guerre qui débute entre l’émir d’Egypte et l’évêque de Tyr ; et on nous dévoile aussi subrepticement le destin de Stali, dragonnière déchue de l’ordre après avoir perdue sa virginité. Bref le récit est plaisant et rythmé, entre rebondissements, trahisons et nouvelles rencontres. Il lui manque néanmoins ce petit supplément d’âme qui le rendrait plus intense et surprenant. Seul à la barre graphique depuis le tome précédent, Lajos Farkas offre un travail toujours aussi efficace, que ce soit dans les grandes scènes de décors ou dans le rythme des scènes d’action. Malgré leur charisme indéniable, les personnages semblent parfois manquer de nuances dans leurs expressions... mais c’est le seul vrai bémol que l’on pourra reprocher à la série. Ce tome final est à la hauteur des précédents et ne décevra pas les lecteurs.