L'histoire :
Le déserteur Hugo Sand, également connu par les autorités sous le nom de Kyle Sanders, est en fuite en compagnie d’une guerrière Femzebr Zora. Tous deux sont suspectés d’avoir assassiné Dave Foreman, chef du parti Gaïa et candidat aux élections municipales. Recherchés par la police de la cité, ils manquent de se faire arrêter dans un saloon à la frontière du désert. Ils ne doivent alors leur salut qu’à l’intervention musclée de Paval Stakav’hin, un ancien moine Anarkys. Ensemble, ils entreprennent une traversée du désert à bord d’un voilier des sables, en directions des monts Cendrins que Sanders connaît parfaitement pour y avoir servi en tant que militaire. Réunis par leurs intérêts communs, ce trio renforce sa cohésion en affrontant ensemble mille dangers. Dans la cité, le lieutenant Osania découvre que Sanders était autrefois lié avec une jeune femme soldat prénommée Héléann. De son côté, le général Pier Féval, dictator maire en fonction, lance à leurs trousses le redoutable inspecteur Carrier et annule les élections. Les soldats de ce dernier parviennent à rattraper les fuyards au moment même où ils arrivent aux monts Cendrins, accueillis par des guerriers Kinnuat…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Construit sur un univers très abouti, comprenant moult aspects politiques et ethniques, le premier tome s’était révélé être une très bonne surprise, même si sa complexité le rendait un peu confus. Ce second tome oublie les bas-fonds obscurs et l’ambiance moite de la cité pour se concentrer sur le désert infini et aride. Au scénario, Kris fait la part belle aux flashbacks, levant le voile avec mesure sur de nombreuses zones d’ombres et relançant l’intérêt pour la série. Les rouages de cette société sont maintenant plus clairs. On a certes toujours un peu de mal à s’identifier au héros, tans ses motivations demeurent impénétrables, mais la richesse de l’univers nous tient tout de même en haleine. Graphiquement, le dessin et les plans d’Obion redoublent d’ingéniosité, même si cela n’est pas toujours très fluide. Pour exemple, la scène du saloon entièrement présentée en reflet sur des éléments de décor est un exercice subtil, mais pas forcément très lisible. En revanche, son coup de crayon est toujours très efficace et parfaitement maîtrisé. De plus, ce sont les sœurs Elsa et Diane Brants (Les chroniques de Magon, Wëena) qui s’occupent désormais de la colorisation. Si l’obscurité du tome 1 convenait parfaitement à l’ambiance, de flashbacks aux tons sépia aux scènes extérieures baignées de soleil, les frangines confirment leur suprématie dans l’art de la couleur…