L'histoire :
Après leurs engagements versatiles dans la seconde guerre mondiale, sous différents drapeaux mais toujours dans le domaine aérien, le pilote lybien Ali et sa fiancée Aïcha sont réfugiés en Suisse. En janvier 1943, ils ont donné naissance à leur petite fille, Aminah. La neutralité du pays leur donne un sentiment de paix et un peu trop d’assurance. Ils participent notamment au baptême de l’air d’un nouveau DC-2 de Swissair… et se retrouvent photographiés en première page d’un quotidien national. Cette célébrité est encombrante : Ali est en effet toujours considéré comme déserteur par la Royal Air Force. Ursula propose donc qu’ils s’expatrient un temps en Egypte, afin de faire coup double : ils en profiteront pour retrouver leur « trésor », dont la clé se trouve cachée dans un appareil photo. Ils mettent donc au point un stratagème culotté pour « tester » officiellement un Mosquito anglais (un avion rapide à longue portée) et… fausser compagnie aux suisses ! Après une nuit de vol et une frayeur – ils échappent de peux aux rafales de deux engins de la Luftwaffe – les voilà de retour en Lybie. Ils ont drôle de surprise lorsqu’ils retrouvent Papa Shulze…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir combattu aux côté des allemands, puis des italiens, puis des anglais, notre couple de beaux et jeunes héros lybiens débutent ce quatrième opus sous le drapeau suisse. Décidément, ils font montre d’un patriotisme bien fluctuant… Surtout, ils continuent de traverser la guerre et de participer à différents combats aériens avec une insouciance dérangeante. Vas-y que je te pique sans scrupule un avion à la nation qui me protège… et que je participe à une chasse au trésor sur le site égyptien de Saqqarah sans la moindre précaution archéologique de base. Le summum de l’invraisemblance étant atteint lorsque l’empreinte de leur appareil photo se trouve incrustée dans une pierre antique pour leur indiquer une direction. L’auteur Franz Zumstein dessine certes très bien les avions et leurs ballets aériens, mais c’est à travers cet unique prisme que la série tire sa plus-value. Car les personnages et leurs pérégrinations sous la seconde guerre mondiale ne sont définitivement ni attachantes, ni crédibles, ni rythmées. Espérons un soupçon de souffle pour le cinquième opus : la dernière case nous abandonne avec un cliffhanger comme on n'en fait plus...
