L'histoire :
Au nord-ouest de l'Islande, un pêcheur revient du cap Hope avec à son bord le cadavre d'un inuit partiellement brûlé et une bande sur laquelle sont inscrits de mystérieux caractères. A peine le pêcheur en fait-il part à un agent des services météo, qu'un avion atterrit à proximité et que des hommes armés tirent à vue, explosant bateau et bureau. De son côté, Nestor, journaliste à France soir, débarque à Reykjavik accompagné du Comander Angus Mc Pherson. Ils se rendent auprès de l'officier de contact, le Colonel Swift. Ce dernier est passablement désinvolte et ne semble pas au courant de grand-chose. Ils les emmènent à l'hôpital afin de voir l'agent des services météo, gravement blessé, mais suffisamment vivant pour leur transmettre quelques informations. Ils sont interrompus par l'irruption d'un loup-garou qui porte une ceinture d'explosifs ! Sans attendre, au moment où la créature déclenche sa bombe, Nestor et le Comander se jettent par la fenêtre pour tomber dans les eaux glacées du port…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Moins d'une année après le premier volet, Le grand jeu accueille déjà un second volet. L'uchronie développée par Jean-Pierre Pécau dans le premier tome avait su mettre en place un univers intéressant, incorporant des éléments fantastiques tels que les lycanthropes. On pouvait néanmoins regretter quelques séquences un peu trop bavardes. Cette suite accentue l'accent sur l'action, et le duo composé par Nestor et Angus est l’occasion de dialogues souvent amusants, comme dans les buddy movies. La personnalité du journaliste pourra en énerver plus d'un, mais son partenaire allège son cynisme. Le scénario est plus intéressant car plus rythmé. Surtout, notre équipe arrive enfin au Groënland, de quoi multiplier les rebondissements en ces terres interdites. Signalons d'ailleurs qu'un nouveau personnage fait son apparition à la fin du volume, et devrait jouer un rôle important par la suite. Les dessins semi-réalistes de Léo Pilipovic sont bien cadrés, typiquement cinématographiques, et son encrage de qualité. Avec une histoire plus rythmée, ce Grand jeu propose un divertissement de choix. Une seule question se pose désormais : et si la vérité était ailleurs ?