L'histoire :
Le journal du lutin, cé pas l’histoir d’un lutin mais selle d’un petit garson de 8 an que son papa il apele le lutin, mai qui en fète s’apele Victor. Comme la maman de Victor lui a doné une boite de feutre de couleur, il a décider de raconté sa vie de tous les jour dans une bédé. Alor voila. Dans sa classe de CE1, Victor aime bien rigolé avec les fille en leur tiran les cheveu, ou avec Pierre-Emmanuèl, le premié de la classe, en lui donan des cou de raket parsqueu cé un fayo. A chaque fois, cé la bone rigolade. Il aime bien aussi sa mamy, parsqueu avec son Zaïmeur, elle fait plein de bétise et a chaque fois cé la rigolade. Mais avec sa maman quan elle veu qu’il s’abille avec un tisheurt vert, cé tou de suite moin drole. Et sa soeure aussi, l’embete tou le temp alor que lui il voudré ètre genti avec elle. Alor Victor va voir la voisine, madame Léontine, qui lui offre des gato. Mais come persone vien jamais la voir, ces gato sont tout moisi…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce recueil de gags ultra-courts (2 par mini-planche), Allan Barte s’est mis dans la peau d’un gamin de 8 ans, racontant son quotidien avec la même orthographe approximative. Mis en page sans cadres sur des pages d’écolier quadrillées (petit format !), le degré de finition graphique est à peu près le même que pour faire la tête à toto (zéro plus zéro égale…). Aussi la véritable question soulevée par l’ouvrage est la suivante : graphiquement, n’importe qui peut-il en faire autant ? Pas si sûr. Si cela peut sembler a priori facile (surtout question dessin), les gags sonnent à chaque fois juste et ne sombrent jamais dans la facilité ou la répétition. Logiquement inscrit dans la collection Shampooing dirigée par Lewis Trondheim, ce premier essai s’avère franchement frais, drôle et plutôt rigolo. En revanche, il n’est pas gagné que le concept tienne le coup sur un deuxième tome. En fait, tout a commencé sur un blog (http://www.laviedulutin.over-blog.org), où Barte retranscrivait le soir des petites « blagounettes » gribouillées dans la journée. Il est vrai qu’avec une maîtrise de science-po et un 3e cycle de communication politique, il fallait s’attendre à quelque chose de puissant… A noter : sur la quatrième de couv’, la table de multiplication des 7 contient une erreur (alors, d’abord, c’est celui qui l’dit qui y’est !)