L'histoire :
Six semaines se sont écoulées depuis les tragiques évènements qui ont ensanglanté la petite île au large de St Plaire. La police refuse toujours de croire aux explications de Quentin et de ses amis, au sujet de la créature monstrueuse à l’origine des 6 morts. Néanmoins les cocons retrouvés carbonisés dans la grotte sous l’île ont été confiés à une équipe de scientifiques. Plongés dans un liquide de conservation, ils sont surveillés en permanence, en raison de leur mystérieuse et récente régénérescence. De son côté, Andréas Von Harbow, qui avait organisé le jeu de rôle sur l’île, a été mis en jugement puis relâché faute de charge à son encontre. Mais il aspire plus que jamais à récupérer le grimoire de Vénoncius et le testament de maître Lacombe, secrètement étudiés par une historienne de la Sorbonne. Selon lui, ces éléments lui permettraient d’avoir toute autorité sur les Stryges, ces démons ailés appartenant à une race supérieure. Il parvient à convaincre Kurt, son homme de main, de s’associer à lui pour accomplir enfin la destinée de sa famille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le troisième épisode de ce thriller fantastique parachevait un cycle dans un bain de sang, sans nous apprendre grand-chose. Mais les fans n’en tiennent pas rigueur au scénariste, Eric Corbeyran. Ils sont maintenant habitués à plonger dans cette ambiance d’angoisse dénuée d’explication, qui signe album après album le vaste projet de cet auteur. Çà et là, le scénariste distille une nouvelle fois les éléments clés (le grimoire de Vénoncius du Clan des Chimères, le tableau de maître Lacombe et le bouquin de Graham Gallager, du Chant des Stryges) et tisse peu à peu la toile des Stryges. Nous voilà donc reparti sur un second (et dernier !) cycle de 3 tomes. Les survivants reprennent tous du service et l’intrigue repart sans perdre ni de son intérêt, ni de sa cohérence. Lentement mais sûrement, l’horreur monte crescendo dans ce quatrième opus. Mais la véritable force de cette série est un mélange entre ambiance angoissante et ton plus humoristique, employé par des héros attachants. Le dessin et les couleurs de Grégory Charlet sont directement responsables de cette légèreté, sans laquelle le récit verserait dans le grand-guignolesque. Certes, l’intrigue n’a maintenant plus grand-chose à voir avec le titre de la série, mais on ne s’en rend pas compte, tant on est happé par l’efficacité narrative de cet album.
