L'histoire :
Andreas Von Harbow et Kurt se rendent à l'île de Saint Plaire, multipliant les cadavres derrière eux. Ils ont emmenés avec eux Quentin, pour ses capacités paranormales. Le jeune garçon dort paisiblement depuis qu'il a été kidnappé et voit en rêve une étrange créature qui cherche à lui parler, mais surtout lui révéler quelques uns des secrets entourant l'île et les stryges. De leur côté, Liz et ses amis se sont lancés à leur poursuite. En arrivant sur l'île, ils décident de patienter un peu, afin de profiter du moment idéal pour gêner les ravisseurs. Andreas et Kurt se préparent à débuter le rituel, en traçant un cercle sur le sol de la grotte, mais aussi en plaçant au centre la bestiole, mi-humain mi-stryge, qui joue un rôle important. La nuit est enfin tombée lorsque Liz et les autres interviennent, en passant par une grotte sous-marine. Une créature fort discrète les surveille depuis un moment… Il s'agit de Théo Von Harbow, qui n'est finalement pas mort lors du précédent passage de l'équipée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après la conclusion du Clan des chimères il y a quelque mois, c'est au tour du Maître de jeu de s'achever. A la lecture de ce tome, une curieuse impression nous saisit : cet épilogue est terriblement prévisible. Les personnages s'en retournent sur les lieux où tout a commencé, même si cela doit à nouveau faire couler le sang, afin d'empêcher Andreas Von Harbow d'effectuer le terrible rituel de son ancêtre. Cela ne signifie pas pour autant que cet ultime épisode est inefficace (loin de là) : les révélations prévues sont bien au rendez-vous. Elles viennent en revanche un peu tard par rapport à celles obtenues dans Le chant des Stryges, tant et si bien que certaines font un effet de doublon. Heureusement, Eric Corbeyran maîtrise l'art de la narration comme pas deux, et arrive à nous accrocher jusqu'à l'ultime planche et ce, malgré une grande quantité de dialogues et d'explications ! Le tandem Horne-Naudin est en place pour la seconde fois et fonctionne mieux qu'auparavant. Les traits du dessinateur sont plus personnels, la touche manga laissant place à un aspect plus comics, que l'on croit inspiré par les œuvres de Mike Mignola. Son approche pourra en déstabiliser quelques uns, avec des traits sommaires et des encrages plus ou moins appuyés. Le tome est aussi moins sombre, nous faisant profiter d'une palette de couleurs plus large. Cet épilogue joue la carte de l'efficacité et arrive à conclure fort bien cette histoire qui, au final, se suffit à elle-même, chose rare pour une série dite parallèle !