L'histoire :
Sasha, un dessinateur de bandes dessinées, est engagé par la famille d’un vieillard. Celui-ci s'imagine en effet être le super héros duquel il lisait les aventures quant il était enfant. Le problème est que l’artiste ne parvient pas à lui faire comprendre la différence entre la fiction et la réalité, ce qui le conduit à le suivre dans de folles aventures. C'est ainsi qu'ils poursuivent le directeur d’une discothèque qui est, d’après le vieil homme, un sorcier ! Pieds aux planchers, les deux voitures se suivent de près. Alors qu’elles arrivent sur le pont, Sasha percute le fuyard. Les deux véhicules chutent dans le fleuve qui coule dessous. Le dessinateur réussit à s’extirper de la carcasse et ramène le grand-père à la surface. Le vieillard est néanmoins persuadé que le sorcier a survécu à la chute et qu'il s’est échappé par les plans éthérés. Sasha en a marre de surveiller les arrières du grand-père... Mais ce dernier lui annonce que leur principal ennemi ne serait autre que le Maire. A peine a-t-il prononcé ces mots que des zombies s’approchent d’eux, lentement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec le premier opus du Masque du fantôme, Fabien Grolleau a fait un brillant hommage au personnage de Lee Falks (Le fantôme), mais aussi au mythe de Don Quichotte. A travers cette histoire bien barrée, un vieillard persuadé d’être un super héros part en chasse de criminels et notamment du pire d’entre eux : le Maire de la ville. Afin d’éviter que le grand-père ne se fasse mal, sa famille engage un dessinateur afin qu’il ramène le patriarche dans la réalité. La suite des aventures de cet étonnant duo ne décevra pas ceux qui ont apprécié le premier album. La formule reste identique : des chapitres courts s’enchaînent, entrecoupés de fausses affiches de films ou de comics faisant écho au registre de la série B. Les rebondissements sont nombreux et chaque fin d’épisode met en place un cliffhanger plus ou moins surprenant. A ce propos, la conclusion est plutôt bien trouvée. L’exemple le plus flagrant est l’arrivée de zombies (ou ce qui ressemble à des zombies), à un moment peu prévisible. Empruntant une griffe moderne et spontannée, le dessin se distingue par sa noirceur. Ce diptyque en noir et blanc au petit format souple ravira les amateurs de la collection Shampooing et les fans d'histoires déjantées...