L'histoire :
Ambrosia est retenue prisonnière par le Professeur Esculape dans l'Institut Tartare, alors qu'elle cherchait à mettre à jour l'horrible trafic d'organes humains auquel ce dernier se livre depuis de nombreuses années. La voilà contrainte de s'allier à Hestia pour tenter de s'échapper, tandis qu'un commando des Groupes Noirs s'infiltre lui aussi dans l'Institut afin de la délivrer. Aristide Nyx, lui aussi captif d'Esculape, a découvert que ce dernier est l'instigateur de l'ignoble machination qui mènera à la méta-régulation. Il réalise maintenant avec horreur à quel point il a été manipulé, depuis son enfance, jusqu'aux évènements récents. Esculape laisse une nuit de réflexion à un Nyx physiquement diminué, pour décider s'il l'aidera ou non à accomplir son destin. C'est alors que surgit de son passé une personne qu'Aristide pensait ne jamais revoir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l'instar du Professeur Esculape avec Nyx, Eric Corbeyran nous a manipulés depuis le premier épisode de son Régulateur, et le complot éclate enfin dans toute son ignominie. La tension est à son comble, le scénariste nous offre ici un huis-clos étouffant entre Nyx et le Professeur qui met le lecteur mal à l'aise. A grand renfort de flashbacks, le poids des révélations ajoute à l'atmosphère glauque et pesante, parfois allégée par quelques scènes plus dynamiques (notamment lors de l'entrée en scène des Groupes Noirs). Au dessin, Eric Moreno nous émerveille à nouveau par son trait précis, détaillé, froid comme les couleurs de ses planches, métalliques et torturées. Mais il sait aussi se lâcher en prenant de la hauteur dans les scènes d'actions qui ponctuent ce huis-clos. Décidément une des toutes meilleures séries de ces dernières années ; le duo Corbeyran/Moreno fonctionne à merveille pour notre plus grand plaisir. Vivement la suite !