L'histoire :
Selon les affirmations de Cylinia de Roquebrune, de son union avec Sandor G Weltman serait née une petite Flore. Afin de récupérer un aérolithe qui a le pouvoir de rendre stérile les stryges, Cylinia mène un odieux chantage à Weltman : échanger leur fille contre la pierre, sinon elle la confie aux stryges. Le baron ne cédera pas. Aidé par son alliée Donessa, qui maîtrise les arcanes de la magie, il rejoint une dimension parallèle. Guidé par Donessa dans cet espace invisible pour les mortels qui abrite les êtres de notre imagination, il rencontre enfin sa fille de 17 ans. Pour la libérer de ce monde irréel, Flore implore son père pour qu’il dévoile l’emplacement de la pierre. Face aux supplications insistantes de cette dernière, Weltman cède. A peine a-t-il révélé son secret que Flore et Donessa se transforment en stryges. Les créatures de l’ombre lui expliquent que tout ceci n’était qu’un piège dans le but d’obtenir l’information qu’il vient de livrer et ils lui avouent cyniquement que Cylinia n’a jamais eu d’héritier…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici l’avant-dernier volet d’une série prévue en 6 tomes et consacrée à la saga des « stryges » à l’époque du Siècle des Lumières. En inscrivant avec justesse cette saga fantastique dans un contexte historique durant lequel les « Lumières » ont cherché à dépasser les obscurantismes et à promouvoir la connaissance, Corbeyran a trouvé un cadre idéal pour développer une intrigue bien construite au sein de laquelle s’opposent religieux, humanistes et créatures démoniaques. Ayant habilement joué sur l’ambiguïté des intentions de chacun des personnages dans les premiers tomes de la série, les positions des uns et des autres à l’égard des stryges se clarifient. Les personnalités s’affirment et notamment celle de Cylinia dont le caractère bien trempé, manipulateur, domine celui de son frère Abeau. Le dessin fluide et efficace de Michel Suro, agrémenté par les couleurs maîtrisées de Dimitri Frogolin, est mis en valeur lors des séquences d’action sans dialogue (notamment pour les combats fratricides entres les hommes des Roquebrune et ceux Weltman).