L'histoire :
Accusé d’hérésie pour avoir voulu révéler l’existence des Stryges, Sandor G Weltman croupit dans un cachot de la Bastille. Alors qu’il somnole, le fantôme de son fidèle homme de main, Lubeck, lui apparaît. Ce dernier avait été décapité sur un rivage inconnu alors qu’il cherchait à mettre en sécurité la pierre que son maître lui avait confiée. L’employé dévoué est revenu du monde des morts pour aider son maître. Il cherche à le convaincre que c’est un esprit supérieur et qu’il ne doit pas baisser les bras devant la justice, car les hommes ont grand besoin de lui. Il lui faut espérer en un jugement clément pour ne pas finir sur l’échafaud. Mais le baron ne croit pas en la justice, il a perdu son optimisme. Il refuse de se justifier devant un jury avec à sa tête un représentant de l’église corrompue.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’alliance entre l’Eglise et les Roquebrune a éclaté suite au massacre de King’s Collège. Abeau est devenu prisonnier du pape qui n’hésite pas à le torturer pour qu’il lui livre l’endroit où se cache sa sœur. Cylinia, quant à elle, a rejoint le Cornu qui lui demande d’user de sa détermination pour convaincre ses semblables, afin qu’ils lui rendent la tête du clan des chimères. Avec ce 6ème et dernier volume de la saga des Stryges à l’époque de Diderot et Rousseau, on pouvait légitimement s’attendre à des révélations fracassantes sur ces créatures du mal et sur leurs liens avec les principaux protagonistes de la série. Malheureusement, on reste sur sa faim en refermant l’album : il n’y pas de réel effet de surprise, les éclaircissements sont minimes, voire inexistants et laissent même un sentiment d’inachevé. La lecture de ce dernier opus se fait rapidement : Michel Suro ayant eu recours à des illustrations de grande taille pour tenir sur 46 planches un scénario bien pauvre. Graphiquement, le trait demeure constant et fidèle à cet univers strygien, avec une mise en couleur idoine de Dimitri Fogolin. Ce cycle s’annonçait prometteur au regard du contexte historique choisi et de l’intrigue initiale, mais il se conclut faiblement...