L'histoire :
Alors que Lubeck a appareillé du Brésil à destination de New York, avec à bord une pierre aux mystérieux pouvoirs, il croise la route de pirates. Cette rencontre lui sera fatale : son bâtiment, ainsi que la précieuse cargaison, sombreront par le fond. Pendant ce temps, Victor Lasalle, Cylinia et Abeau Roquebrune, en route pour l’Europe, poursuivent Weltman, alias le baron Holbach. Lors de l’abordage du bateau du baron, ils s’apercevront que celui-ci a quitté le vaisseau à l’aide d’un petit submersible. Quelques jours plus tard, au palais papal d’Avignon, Cylia et Abeau rendent des comptes à leur commanditaire, Benoît XIV. Ce dernier est mécontent que les Roquebrune n’aient pu capturer Weltman et sa mystérieuse pierre. Il leur adjoint un proche conseiller, membre de la compagnie de Jésus...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici le troisième volume de cette série consacrée aux stryges, qui se déroule à l’époque des lumières. Corbeyran (scénariste) fait évoluer à travers les siècles et différentes sagas (Le clan des chimères, Le chant des stryges, Le maître de jeu…) des personnages immortels, tels que la famille Roquebrune ou encore Sandor Weltman. A l’époque des humanistes, difficile de savoir quelles sont les liens et les intentions des uns et des autres à l’égard de ces créatures des ténèbres. On apprend ici que les stryges sont stériles. Ces derniers recherchent un météore qui, on suppose, doit disposer de vertus salvatrices pour assurer la descendance de ces êtres « maléfiques ». A l'instar du Clan des chimères, Corbeyran exploite à nouveau l'idée d'une union interdite entre certains protagonistes de l'histoire. On imagine bien que le fruit de ces amours d'un soir ne sera pas étranger avec la renaissance des stryges. Le scénario est rythmé mais laisse un sentiment de déjà lu. Le dessin dynamique, bien maîtrisé de Michel Suro, et la belle mise en couleur de Luca Malisan donnent une certaine cohérence avec les autres cycles consacrés à la légendes des stryges. On note également la participation de Florent Germaine (co-scénariste de l’Ecorché) en qualité de consultant, certainement venu apporter un éclairage historique pour ce cycle.