L'histoire :
En Iran, en 1883, une équipe d’archéologues descelle avec bien du mal un sarcophage antique. A ce moment, une effluve glauque s’en échappe et tous tombent dans les vapes pour se réveiller quelques instants plus tard. Bizarrement, la momie à l’intérieur n’a pas bénéficié du protocole classique d’embaumement… et elle a pourtant été parfaitement conservée. Bizarrement, elle est ceinte d’une multitude de chaînes, comme s’il avait s’agit de l’empêcher à tout prix d’en sortir… 130 ans plus tard, en 2015, un couple sort d’un cinéma parisien, d’une rétrospective de films d’horreur. Ils sont attaqués par un monstre griffu et cornu qui attrape le garçon à la gorge pour le dévorer. Un mystérieux tireur embusqué tente alors d’endormir le monstre à l’aide d’une seringue hypodermique, mais il touche le garçon, décharné. Terrorisée par la créature, qui s’enfuit sous les phares d’une voiture, la fille tombe dans une profonde catatonie. Comme il s’agit de touristes, c’est un flic d’Europol, Frank Vandenbroecke, qui est mis sur l’affaire. Il abandonne sa petite famille et part enquêter sur place, s’appuyant pour cela sur deux portraits robots. Un vagabond suspect a en effet été repéré…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ouh le méchant esprit antique qu’on a libéré d’un sarcophage et qui vient répandre la terreur et le sang dans nos contrées urbaines ! Ça ne vous rappelle pas vaguement quelque chose ? A vrai dire, c’est le poncif de chez poncif de l’épouvante : L’exorciste, la Momie, le dernier Aquablue… Scénarisé par Eric Corbeyran et Richard Guérineau, le duo aux manettes de la saga des Stryges, la mise en place de cette nouvelle trilogie d’épouvante (qui n’a rien à voir avec les Stryges) n’a pas d’autre originalité que le traitement graphique qui lui est réservée. Certes, placée ici sous les encrages experts de Djillali Defali, rehaussés par la colorisation et les effets visuels de Raphaël Hédon, c’est plutôt efficace ! Comme pour les récents Asphodèle ou Loi des 12 tables (avec la même équipe au générique), les planches ont un pourtour noir idoine. L’atmosphère horrifique est persistante, les ambiances et encrages sombres de Deffali s’appuient idéalement sur les ténèbres sous-jacentes. Dommage donc que le scénario réserve si peu de surprise. Il n’y a pas (encore) de quoi faire frissonner les blasés du genre…