L'histoire :
A la taverne du Foutriquet's, la fête bat son plein en ce premier jour de l'an 1 après JC (Jacus Chiraquix). Car Sarkozix vient d'être élu roi de la Gaule. Les grands de ce pays sont tous réunis en ce lieu et quoi de plus normal, puisque ce sont tous les amis du nouveau souverain. D'ailleurs, cela l'arrange bien, puisque cela permet à Sarkozix de se payer des congés sur une (pas assez) grande galère. Sarkozix débute dans ses fonctions en prenant un grand plaisir à voir ses anciens adversaires lui déposer leurs armes à ses pieds. Ségolina, Bayrix, tous défilent, à l'exception de l'un d'entre eux, Jeanmarix, car son stock avait déjà été confisqué par Sarkozix avant la bataille. A son arrivée au pouvoir, Sarkozix a clairement envie de rupture et pense à s'entourer de nouveaux collaborateurs. Au final, il est plus ou moins obligé de conserver les mêmes, à l'exception de Copix qu’il propulse en chef de groupe à l'assemblée (sinon il se retient de respirer !). Hélas, après quelques temps, sa popularité est loin d'égaler celle de son prédécesseur. Heureusement, l'amour est là !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rarement la politique aura autant influencé le 9e art que depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à la tête de l’état français. Le fan des satires et autres BD mettant en avant le Président de la République, découvrira avec Les aventures de Sarkozix une utilisation originale et judicieuse du style parodique. En transposant la vie politique française actuelle à travers le spectre de la célèbre série d'Uderzo et de Goscinny, à savoir Astérix, les auteurs ont déniché une excellente source d'inspiration. Elle étonne dans un premier temps et finit par séduire. Au scénario, Wilfrid Lupano, habitué aux univers fouillés et originaux, s’allie carrément – et pour la première fois affiché au générique – avec Guy Delcourt himself (le créateur des éditions éponymes). La plupart des gags se répandent sur une à deux pages et dévoilent de nombreux personnages. Il y a les vaincus (Ségolina ou Jeanmarix), ses « partisans » (Copix), son équipe (Fillus, Alliomarix, Rachidata…) et d’aucun ne passe à la trappe : tous ont droit à un traitement parodique en bonne et du forme. Certes, l'ensemble n'est pas franchement hilarant : les gags enfoncent déjà toutes les portes ouvertes par les humoristes médiatiques (Les guignols, les chroniqueurs radio…). Néanmoins, l’exercice amuse essentiellement par les nombreuses et variées juxtapositions entre le décorum d’Astérix et la litanie ordinaire des sujets de moquerie émanant de la vie politique française. Surtout, les dessins de Bruno Bazile sont réussis dans l'ensemble, les caricatures des « héros » étant le plus souvent truculentes (à quelques rares exceptions près). Le concept est original et la source d'inspiration intarissable… Paradoxalement, Les aventures de Sarkozix débutent par un banquet, mais elles n’ont pas fini de nous amuser…