L'histoire :
Nouveau venu au village, Jos a racheté la ferme du vieux François. Cré bon Dieu, il en a eu assez de la ville et souhaité un retour aux sources ! Il a décidé d’élever de la volaille. Son voisin prévenant lui prête 100 poulets pour commencer, ce n’est jamais facile de se lancer. Une semaine plus tard, il revient aux nouvelles mais Jos lui apprend que pas un n’a survécu. Un coup de chaleur ? Bizarre. Enfin, il le dépanne à nouveau de 100 têtes. La semaine passée, le voisin revient : les poulets sont encore tous morts. Godverdomme ! C’est pas possible ! Dépité, Jos l’entraîne sur un champ fraîchement labouré. Il y a planté les poulets tête la première dans la terre et pas un n’a pris ! Peut-être étaient-ils trop serrés ? Ah, ces citadins... Un autre jour, Jos déboule affolé à la caisse d’une station service demandant qu’on appelle une dépanneuse en urgence. Il a claqué la porte de son véhicule avec les clefs à l’intérieur. Heureusement, il ne faudra pas plus de 20 minutes pour que la dépanneuse arrive. 20 minutes ? Malheur ! Il pleut des cordes et son cuir est foutu. Il n’a pas claqué la capote…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ah, les blagues parodiant les Belges, elles font toujours recettes ! Qui n’en connaît pas ? Née d’une collaboration transfrontalière, ce premier album des aventures de duo crétin Jos et Jef se veut léger et fédérateur mais pêche par une approche guère révolutionnaire. Au scénario, Luc Parthoens alias Pluk, élevé à la soupe aux Schtroumpfs, joue sur un terrain déjà pratiqué par nombre d’auteurs. Les historiettes varient certes les théâtres d’opération, les ressorts comiques et les pieds de nez loufoques, néanmoins elles le font toujours sur un même registre éculé. L’absence de titres et un enchaînement libre (volontaires ou faciles ?) offrent pourtant une lecture plaisante, à cent lieues de la prise de tête ! La réussite d’une série gag repose souvent sur ses héros. Jos et Jef sont plutôt sympathiques, simplets et terre à terre (fans de foot !) mais vraiment attachants ? Le dessin signé Eric Dérian et Philippe Larbier propre et « gros nez » donne la frite, mais d’essence « fast food », l’album se consomme, se digère et s’oublie rapidement. Manque peut-être les moules. Goscinny disait que « de tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus forts ». On se demande à qui viendrait l’idée de leur disputer la palme des blagues les plus crétines… En résumé, un opus point Une fois mauvais mais déjà vu. 36 planches à bouquiner en voiture, sur la route des vacances, lors d’un arrêt à la station service.
