L'histoire :
Edgar Harris ne savait pas dans quelle spirale infernale il allait s’enfoncer, en persistant à enquêter sur l’affaire des « sans âmes ». Des centaines de quidams retrouvés errant nus et atones, le cerveau vidé de toute conscience... Personnellement très impliqué dans cette enquête, il a déjà été à maintes reprises en contact avec une entité surnaturelle, à l’apparence démoniaque. Aujourd’hui, alors qu’il sort d’un coma profond, en raison de graves blessures par balles, il est harcelé de questions par ses anciens collègues. En effet, il aurait tué sa femme et sa fille, après les avoir retrouvées sans âme dans un camp de la « Nouvelle Alliance », la secte liée à ces phénomènes occultes. A la demande de sa mère, qu’il entrevoit lors de ses cauchemars en prêtresse vaudou, son frère William l’aide à sortir de l’hôpital, au nez et à la barbe de ses gardiens. Poursuivi de toutes part par les flics, William est contraint d’abandonner Edgar dans la ville…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après deux tomes menés tambour battant, ce troisième épisode est, hélas, le plus décevant de la série. Il ne semble être qu’une longue transition en attendant la future conclusion, un tome 4 à venir, en 64 planches. Dans ce nouvel opus, grosso modo le héros sort du coma et « zone » tout au long de l’album, tantôt en proie à des cauchemars vaudous, tantôt pourchassant ou pourchassé par le spectre noir, insaisissable, et qui nous fait mariner depuis le début. En saura t-on un jour plus sur les origines de cette créature « gnostique » ? Le scénario de Mickaël le Gali nous délivre tout de même une info in extremis (l’histoire de Ann et sa relation avec la Nouvelle Alliance), ne demandant qu’à rebondir au prochain épisode. En revanche, le dessin d'Emmanuel Michalak gagne vraiment en maturité au fil des albums. S’appuyant sur de profonds encrages et une mise en scène toujours impeccable, il est cette fois complété d’une mise en couleurs d’Axel Gonzalbo. Vivement le dénouement !