L'histoire :
Alors qu'il se promène dans une forêt extrême-orientale, un jeune homme entend des cris. Il se dirige vers l'origine sonore de cette alerte et découvre un renard dont la patte est coincée dans un piège à loup. Après l'avoir libéré, il poursuit sa route mais désespère, car la nuit venue, il semble bel et bien perdu. Un vieil homme s'approche alors et lui propose alors le gîte le temps de la nuit. Autour d'un verre de saké, il lui présente sa femme, mais aussi sa fille, qui d'emblée attire l'attention du jeune homme. Il faut dire que la jeune femme est d'une incroyable beauté… mais également d'une grande maladresse car, dans la pièce d’à côté, elle glisse d'un tabouret et reste suspendue à une poutre. Entendant le bruit, le jeune homme accourt l'aider. Pour le remercier, elle lui donne une peluche qu'elle fabrique elle-même. Une fois couché, il reçoit la visite de la jeune femme. Il lui avoue vouloir la revoir, mais elle lui dit que cela est impossible, avant de retourner dans sa chambre. Au petit matin, le jeune homme part, remerciant ses hôtes. Mais une fois chez lui, il n’aura de cesse de revoir cette si belle demoiselle. Or bizarrement, il ne subsiste aucune trace de son existence…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Petit à petit, la collection Ex Libris s'enrichit de nombreuses adaptations de romans ou de grands textes dits fondateurs. Les contes du boudoir hanté sont de ceux là, nous permettant de découvrir une des 496 nouvelles écrites par Pu Songling, des histoires célèbres pour leur aspect fantastique. Avec ce second volet, nous suivons un jeune homme tombé amoureux d'une belle jeune femme, mais dont l’idylle est impossible en raison de nombreux mystères qui l'entourent. Pour transposer cette nouvelle, c'est de nouveau Yishan Li qui s'occupe du scénario et des dessins. La jeune femme livre un style visuel travaillé et ses personnages possèdent une touche que les amateurs de manga type shojo (pour filles) devraient apprécier. La dessinatrice n'hésite d'ailleurs pas, à plusieurs reprises, à utiliser une pleine page pour ses illustrations. Force est de constater que le résultat est soigné. Au niveau de l'histoire en elle même, celle-ci est assez simple et se lit assez vite, le format des 48 pages laissant parfaitement le temps à l'ambiance de s'installer. Ce second volet devrait donc ravir les amateurs de littérature asiatique, car on y retrouve parfaitement l'esprit. Un titre simple mais efficace.
