L'histoire :
La télévision sera à jamais associée à la seconde moitié du XXème siècle. En France, on compte 3500 postes en 1950. Huit ans plus tard, le poste dote un million de foyers... La Radiodiffusion-Télévision-Française creuse le sillon, avec ses speakerines, ces animateurs qui se partagent la vedette avec les journalistes. De Gaulle lui-même comprend qu'elle devient incontournable pour le politique... Puis le bon peuple peut s'instruire, avec les dossiers de l'écran, ou se divertir, avec la caméra invisible...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La fin d'année et ses fêtes sont l'occasion de mettre en avant des productions populaires. Delcourt l'a bien compris et comme la télé fait sa propre fête en décembre, entre les bêtisiers et les redifs de redifs, cet album arrive à point nommé pour faire le tour de la petite lucarne, avant qu'elle ne se transforme en grands écrans plats. Et comme le créneau vise les années 60 et 70, on se doute aussi que le cœur de cible de l'album ne vise pas franchement le marmot en culottes courtes, comme on disait du temps de Léon Zitrone. Parce qu'ici, on parle de cette époque là, de celle de Belle et Sébastien, du Guy Lux squattant toutes les émissions comme les télé-crochets ou Intervilles, ou sa version internationale, Jeux sans Frontières... Toutes les émissions que les quadras ou les quinquas ont encore en tête, ce qui était inévitable avec une télé à trois chaînes. Alors, c'est avec plaisir qu'on retrouve les pastiches en quelques planches, ainsi qu'une ribambelle d'auteurs. Christopher, avec Âge tendre et têtes de bois, nous rappelle comment la télé pouvait animer une petite famille. Le très esthétique Chapeau Melon et Bottes de Cuir, de Wilfrid Lupano et Frédéric Sorrentino, fait dans le burlesque, et on pourrait extraire bien d'autres petits hommages. Courts par leur format, mais constituant très souvent des récits de qualité, ces petites histoires de la télé se lisent agréablement, avec leur côté complètement désuet...