L'histoire :
En une nuit étoilée, un Roméo et sa Juliette échangent des mots doux et se promettent monts et merveilles. Quand soudain, les étoiles filantes qui pleuvaient foncent sur eux et les foudroient intentionnellement ! Deux êtres de lumière semblent avoir trouvé cela très « intéressant »… Autre lieu, autre époque, dans une arène clandestine destinée aux « monslaves », des créatures mi-monstre mi-esclave, un combattant se tient encore debout. Vainqueur émérite, la foule en délire scande son nom : « Gryfenfer, Gryfenfer, Gryfenfer ! » Gryf n’est pourtant pas au mieux en ce moment. Accompagné de ses amis les Légendaires, il s’efforce de faire régner la paix et la justice sur le monde d’Alysia. Aujourd’hui, ils affrontent un dénommé El Diablo et espèrent au moyen d’une fiole d’une valeur inestimable inverser le cours des choses survenues après l’incident Jovénia. Tout paraît, somme toute, sous contrôle (à un ou deux détails près, comme toujours…). Lorsque les deux êtres de lumière font une nouvelle apparition, brisant par là même le précieux antidote. Ils se présentent : ils sont les dieux Aube et Crépuscule, les créateurs du monde. Revenus détruire ce dernier, ils ne changeront d’avis que si, et seulement si, les Légendaires parviennent avant deux semaines à renverser « l’incident ». Pour cela, ils devront se rendre dans les montagnes de Lovinah, dans la cité secrète des Jaguarians (la race à laquelle appartient Gryf) et en rapporter la corne de Sygma ! Shimy est déjà inquiète et elle ne sait encore ce qui les attend…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rares sont les séries étiquetées jeunesse à ne pas perdre en qualité au fil des tomes, ou mieux, à en gagner ! Chaque éditeur possède son titre phare et chez Delcourt, les Légendaires font la course en tête. Ce 7e album, consacré (comme son pendant à venir) au personnage de Gryf, s’ouvre de fort belle et humoristique manière par un pastiche d’une lune de miel entre un Roméo et sa Juliette. Le clin d’œil est sympa… et coquin, puisque rapidement « cramé » ! Par ailleurs, les clins d’œil ne s’arrêtent pas là car, hors la référence assumée à Saint Seya (les Chevaliers du Zodiaque) reconnaissable aux armures d’or et d’argent (et à une scène reprise de l’entraînement d’Ikki par son maître sur l’île de la Mort : les connaisseurs compendront, pp.38-39), on a le droit à de « vilains pas beaux » façon Dragon Ball ou encore à un Pokémon ! Bref, peut-être est-ce l’opus le plus parodique de la fine (et juvénile) équipe ? En tout cas, sans doute l’un des plus réussis. Le personnage de Gryf offre en outre un côté noir et bestial jusqu’alors inexploré (sans oublier qu’il met en valeur celui de la délicieux et jalouse Shimy !). Chacun jugera à son goût. Le trait et la couleur demeurent impeccables, propres et avenants à souhait. Pour qui souhaite un divertissement honnête et inspiré, à conseiller aux petits et plus grands, scrutez donc cet Aube et Crépuscule. Satisfait ou remboursé. Chiche ?