L'histoire :
Ses yeux brillent et pourtant il ne ressent rien. Danaël vient de tuer froidement Ténébris de ses propres mains. Dans les bras de Razzia criant sa détresse, le corps de la fille du sorcier Darkhell gît sans vie. En guise de meurtrier, c’est Artémus del conquisador que l’on jette en pâture à la vindicte du légendaire. Et alors que le convoi reprend sans tarder pour garder une chance de sauver Jadina et Gryf (menacé par l’éclat de l’épée d’Anathos resté en lui), Razzia reste pleurer son aimée en compagnie du pseudo-meurtrier. Mais notre héros n’est pas dupe. Il sait que quelque chose se trame. Epaulée par Danaël et Halycon, l’énigmatique Kalandre est parvenu à ramener tout le monde là où tout a commencé : au château de Casthell. Et c’est devant un torrent de lave, sous un ciel noir zébré d’éclairs, que ce macabre théâtre d’ombres prendra fin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour qui connaît la saga Saint Seya, principale source d’inspiration de Patrick Sobral, il ne pouvait y avoir une autre fin. Telles toutes les sagas du Sanctuaire, Poséidon, Hadès, etc. la conclusion des aventures des Légendaires débutées avec la malédiction de Jovina ne pouvait que se recentrer sur son héros principal, à la fois bourreau et sauveur des siens. Mais ne spolions pas trop la mécanique de l’histoire méconnue par nos jeunes lecteurs (…). Alors que l’on attendait son retour depuis des tomes, ce n’est en tout cas pas le Danaël que nous espérions que l’on a retrouvé. Froid, cruel, complètement soumis aux désirs de son énigmatique – et sans aucun doute maléfique – maîtresse, le voilà désormais meurtrier de la belle Ténébris ! Qui l’aurait imaginé ? Comment cela est-il arrivé ? C’est pourtant ainsi que, page après page, Sobral semble prendre un malin plaisir à démembrer ses Légendaires, à leur faire mordre la poussière, à les mettre au supplice, en somme. Un par un, ils succombent : Ténébriz, Shimy, Gryf, Razzia… lesquels survivront ? Une terrible épreuve pour eux, comme pour nous, qui nous étions attachés aux personnages. Graphiquement, il n’y a plus rien à redire depuis longtemps. Les cases et planches s’enchaînent sans anicroche, l‘essentiel du détail préservant la dynamique d’une lecture portée par un trait explosif et jovial, excessivement vendeur. Et bien sûr, la couleur n’est pas en reste. Le feu sacré, l’auteur l’aura gardé jusqu’au bout. Et en bon « chevalier », il nous offre une ultime pirouette pleine d’avenir…
