L'histoire :
Aux Etats-Unis, la date du 17 janvier 1920 marque l’entrée en vigueur d’un texte de loi – plus connu sous le nom de « prohibition » – qui annonce l’âge d’or mythique du gangster. En effet, à dater de ce moment, les bistrots ne peuvent plus vendre une seule goutte d’alcool. Les malfrats vont se ruer sur cette opportunité pour faire fortune et l'argent liquide va couler à flots. Ces petits truands devenus marchands d’alcool illégal se nomment Ciro Terranova, Joe Masseria, Arnold Rothstein, Salvatore Maranzano, Franck Costello ou Charlie Luciano. Les gangs fondent alors un empire, dont la corruption renforce encore les fondations. Une guerre des chefs ne tarde pas à se déclencher, chacun voulant prendre le dessus sur l’autre. Ainsi, Guiseppe Masseria, sicilien de 48 ans, devient la figure montante du crime à New York. Il se fait appeler Joe the Boss. Son empire, le Nord et le centre de Manhattan, n’est plus assez grand pour lui. Il se rêve en géant du crime, ayant pour terrain de jeu toute la ville de New York. Mais pour cela, il va devoir faire entrer sous sa coupe quelques jeunes récalcitrants tels que Charlie Luciano…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Delcourt présentent le second tome de l’intégrale de la série Les Parrains, Il était une fois à New York, jadis sortie sous le titre Ce qui est à nous (... alias notre cause, alias « Cosa Nostra »). Comme pour le précédent, ce recueil conséquent se compose du second cycle de la série d'origine, rassemblant donc cinq chapitres entrecroisés de nouvelles courtes séquences. On entre cette fois au cœur des années 1920/30, en pleine prohibition qui a permis l’ascension de parrains de la mafio italo-américaine comme Salvatore Lucania, alias Lucky Luciano. Au travers de ce récit aux frontières de la BD documentaire, le scénariste David Chauvel nous narre une histoire de New York et de cette mafia qui a marqué profondément la période. Le principe de narration reste le même que pour le premier cycle : on retrouve Léonardo Teresi, alias Bricks, témoin, observateur et conteur de tous ces évènements. Chauvel décortique l’histoire de ces gangs mafieux qui se sont mis en place durant la prohibition. Il raconte la vie de chacun des parrains au travers d'anecdotes et des nombreux règlements de comptes. Le dessin semi-réaliste d'Erwan Le Saëc complète parfaitement le propos et apporte le visuel adéquat pour se plonger dans ce moment d’Histoire sombre de la ville de New York.