L'histoire :
Agé de plus de cent ans, Léonardo Teresi, toujours fidèle à son quartier de New York, répond à une question que tout le monde se pose, à savoir : quand a commencé la mafia new yorkaise. Pour lui, tout commença le 12 mars 1909 avec l’agent Joseph Petrosino, responsable de l’Italian Squad of the New York City Police. Cette unité de police a été mise en place en 1905 pour lutter contre la criminalité qui sévissait dans les rangs de la communauté italienne. A l’époque, plus d’un habitant sur six est d’origine italienne et le nombre de crimes et délits commis par leur organisation mafieuse était énorme. Petrosino prend donc les choses en main, se sentant capable de mettre un terme à la criminalité. Il demande à ses supérieurs d’intervenir sur le robinet qui laisse entrer les immigrants italiens et avec eux, les criminels endurcis. Le lieu choisi sera Staten Island. Il est alors envoyé dans le plus grand secret en Sicile, afin de glaner un maximum d’informations sur les criminels locaux et ainsi, constituer un fichier pouvant permettre de refuser l’entrée aux futurs immigrés siciliens. Or à peine arrivé à Palerme, Joseph Petrosino, accompagné de deux guides siciliens, tombe sous les coups de feu de l’homme le plus puissant de Sicile, Don Vito…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Delcourt présentent le premier tome de l’intégrale de la série Les Parrains, Il était une fois New York jadis appelée Ce qui est à nous. Cet album logiquement conséquent comprend le premier cycle des 5 tomes de la série d'origine, reliés entre eux par de courtes séquences BD inédites. Au travers de ce récit aux frontières de la BD documentaire, le scénariste David Chauvel nous emmène au cœur de l’Histoire de New York et de la mafia italo-américaine. Le personnage principal, témoin et narrateur des récits, est le fictif Léonardo Teresi alias Bricks. Les histoires respectent la chronologie et mettent en lumière moult personnages célèbres de la mafia comme Lucky Luciano, Alfonse Caponi ou Franck Costello. Les anecdotes sont authentiques, tirées de documents mémoriels de l'époque. On comprend ainsi comment la criminalité s'est institutionnalisée dès le début. Mafia, corruption des élites, de la police, gangs des quartiers pauvres... tous ces facteurs ont contribué à mettre en place une grande criminalité, accordant à New York une triste réputation. Au dessin, Erwan Le Saëc propose une ligne graphique réaliste, simple claire et efficace, facilitant l'immersion au cœur des enjeux dans les années 1910/1920.