L'histoire :
En l’an 47 de notre ère, les troupes romaines sont sur le sol britannique et tentent d’asseoir l’autorité de l’empire. Elles ont établi leurs bases à Camulodunom, dans le Sud-Est de la grande île. Gracchus et ses hommes sont sur les traces d’un druide rebelle. Ils doivent le retrouver pour que la leçon serve à tous ceux qui, comme lui, refusent de se soumettre. Mais lorsqu’ils croient avoir retrouvé son corps inanimé dans la neige, ils tombent dans le piège tendu par des hommes armés qui les attendaient. Quelques heures plus tard, le nouveau gouverneur envoyé par l’empereur pour achever la conquête arrive sur son cheval. Il tombe alors sur le spectacle des têtes coupées de ses soldats sur des piques. Il comprend donc sans besoin d’explication complémentaire que la résistance est forte et déterminée. Elle est incarnée par Caratacos, qui refuse l'ordre romain de livrer les armes des tribus britanniques. Le changement de gouverneur va radicaliser les positions de ceux qui avaient accepté la paix romaine. Au sein du peuple Icène, un choix plus radical va être fait, sous l'impulsion de Bouddica, la fille d'Antedios et femme de Prasutagos. Celle qui se dit la porte-parole de la déesse Andrasta prône une résistance totale, jusqu'à libérer totalement leurs terres de l'occupant.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce deuxième tome qui raconte la vie de Bouddica, figure légendaire de la résistance celte aux invasions romaines, approfondit le récit et plonge dans les premières phases d'un affrontement de grande ampleur. Il reste un épisode à paraître pour clôturer cette saga épique, la longueur du récit permet de mettre en scène la stratégie romaine pour imposer la peur et le fait accompli. La puissance des constructions que l'occupant déploie pour transformer Camulodunom en véritable ville impressionne les tribus locales, tout comme l'arrogance des romains à faire tomber le mur d'enceinte qui protège leur propre camp. Le nouveau gouverneur est un homme malade qui tient à terminer son existence par un haut fait d'armes, sa folie personnelle imprègne le récit d'un souffle supplémentaire. Le caractère de Bouddica commence à apparaître. Ce n'était pas encore le cas dans le tome 1. On en saura certainement plus dans la conclusion de ce récit. Le dessin de Fabio Mantovani est d'une grande efficacité. Son trait nerveux et ses couleurs contrastées amplifient l'atmosphère de furie des champs de bataille et la cruauté des personnages. Cette nouvelle histoire de Reine de Sang est pour le moment moins à l'honneur de son héroïne féminine, mais la force est là, et la fluidité du récit rend la lecture prenante.