L'histoire :
Le jeune Milo et son « meilleur ennemi » Bastien ont la chance de pouvoir assister à un tournage de cinéma dans l’enceinte du musée du Louvre. Une histoire fantastique de momie qui sort de son sarcophage et qui attaque une jeune femme en costume d’époque… Bref, ils repartent ravis avec une photo souvenir et profitent de ce jour de fermeture au public (le mardi) pour profiter d’une visite privée. Ils se promènent par exemple dans la collection des antiquités égyptiennes (au milieu des sphinx), grecques (La Vénus de Milo !), babyloniennes (les colonnes du temple du Darius 1er). Pendant ce temps, les souris Isis (du département égyptien) et Esope (du département grec) continuent leurs recherches autour du clan de la couronne. Ils croisent ainsi des « gratteurs », c’est-à-dire des souris qui abîment volontairement les dorures des bas-reliefs pour en récupérer les copeaux d’or et se faire de l’argent. Mais ils sont rattrapés par la patrouille : une phalange de soldats hoplites les repères et les poursuit. Ils s’échappent par un tunnel d’aération, avec la complicité d’un ancien soldat de l’armée de Xanthos devenu gratteur d’or…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les aventures rocambolesques des Souris du Louvre se poursuivent sous la plume de Joris Chamblain, dans une démarche non escamotée de faire découvrir (et apprécier) les richesses de ce fabuleux musée aux plus jeunes. Dans cet épisode, Isis et Esope cherchent le clan de la couronne, tout en essayant d’échapper à leurs poursuivants. La visite guidée est donc cette fois assurée par les jeunes humains, c’est à dire leur ami et protecteur Milo, accompagné par son pire ennemi scolaire, Bastien. Au contact de la culture, ce dernier s’assagit grandement – comme c’est pratique ! – et il entre dans la confidence des souris. Et pour la première fois dans la série, le lecteur peut aussi voir les méga-stars du musée : La Vénus de Milo, La Victoire de Samothrace, les chefs d’œuvres lapidaires de l’antiquité, la Joconde, le tableau en contrechamp David tuant Goliath (de Daniele da Volterra) et l’origine de sa création… C’est très pédagogique et plus intéressant que l’intrigue « politique » des souris en pleine guerre de clans, dont on perd un peu le fil. De sa griffe enfantine et chaleureuse, Sandrine Goalec (et Drac aux couleurs) anime et enlumine le tout au sein d’un bon découpage.