L'histoire :
Le jeune Milo est devenu le nouveau « gardien du cercle », c’est-à-dire le relai de communication et de protection entre les humains et les souris du Louvre. Il raconte sa première aventure à son ami Hendryk, tout fier d’avoir empêché une tentative d’enlèvement massif par le vil roi Xanthos. Il lui avoue qu’il compte mettre son amie Victoire dans la confidence. Au même moment, dans la cour Marly, l’humeur est clairement moins aux réjouissances. En effet, en raison de l’imprudence d’Esope qui s’est montré aux humains, toute leur aile va être prochainement dératisée. Ils doivent migrer de toute urgence vers une autre région habitable. Au début, ils songent partir pour l’arc de triomphe du carrousel… Mais le jeune Esope, qui compte se racheter de sa faute, propose de les emmener plutôt dans les sous-sols du pavillon des tuileries. Une section entière est en effet restée intacte après l’incendie de 1871. Certes, le trajet est encore plus long et dans tous les cas, il faut en passer par les jardins, infestés de rats… Mais les souris de l’époque des Lumières acceptent finalement cette solution…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A travers cette série jeunesse, Joris Chamblain a trouvé un biais astucieux pour intéresser un minimum les jeunes lecteurs à l’un des hauts-lieux de la Culture Françââise avec un grand C : le musée du Louvre. Ici, différentes communautés de souris revivent les antagonismes humains correspondants aux époques majeures contenues dans le musée (en gros : les grecs, les égyptiens, le siècle des lumières). A travers ces aventures, souris et jeunes humains portent ainsi innocemment le focus sur différentes œuvres cultes… Pour autant, ce troisième volume s’intéresse bien moins aux œuvres qu’au bâtiment en lui-même. Au climax de l’intrigue, nos amies muridés doivent en effet procéder à une grande migration d’une aile vers une autre, en passant par l’extérieur, de nuit. C’est l’occasion de parler de l’origine du bâtiment (le château des rois de France !), de sa structure ou du grand incendie de 1871 (lors de la Commune de Paris). Et le dossier final se concentre pleinement sur l’Histoire du monument et redonne les grandes dates de son développement. Chamblain en profite aussi pour accorder une histoire aux souris en elles-mêmes, via une grande rétrospective narrée par le héros Esope. L’ensemble est une nouvelle fois dessiné avec toute la truculence nécessaire par Sandrine Goalec. A suivre dans une quatrième aventure, qui devrait remettre des œuvres sur le devant de la lecture…