L'histoire :
Il y a 20 ans, Eglantine a fait promettre à son petiot fils, Kaël, de se rendre dans la maison de son enfance, en prenant un train à 21h45 précise. 20 ans ont passé, et le jour de tenir cette parole est arrivé pour Kaël. Sans trop comprendre, et suivant le vœu de sa grand-mère, il se retrouve dans un wagon avec un homme, Kensington, à qui Eglantine avait donné le même étrange rendez-vous. L’homme remet un papier à Kaël, avec les clefs de l’antique demeure où il se rend. Une phrase bien mystérieuse accompagne le cadeau : « Pierre est de retour, il te faut trouver le Till avant Asgard ». Le jeune homme se souvient alors de Pierre, son jeune compagnon de jeu d’antan, et d’Asgard, un personnage de conte, sorte de farfadet aux yeux lumineux, inventé par sa grand-mère. Arrivé à Perdine, Kaël fait une rencontre étonnante en croisant par hasard Rajkan, le tigre blanc de son aïeule ! Celui-ci semble vouloir lui montrer quelque chose…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Kaël poursuit son voyage intérieur avec ce second tome à l’atmosphère poétique et légère, à l’image du tome précédent. Raphaël Drommelschlager s’interroge cette fois sur le temps qui passe, l’enfance et le passage à l’age adulte. Un peu à la manière de Jirô Taniguchi (dans Quartier lointain), l’auteur nous livre les pensées simples, les sensations de son personnage. L’intrigue qu’il met en place s’efface peu à peu devant le monologue intérieur du héros, par le biais duquel celui-ci va comprendre petit à petit ce qui lui arrive. Le dessin même de l’auteur est pétri de cette délicatesse de ton. Son trait se fait très fin. Ses couleurs sont claires et légères. Son découpage simple. Il n’en fait peut-être même pas tout à fait assez pour être totalement convainquant. On se laisse malgré tout bercer très doucement par ce ton subtil, lentement et sûrement.
