L'histoire :
En mai 1942, Milou Berger cuit sous le cagnard du soleil Lybien, en compagnie des autres militaires engagés au sein de la brigade française du Général Koenig, au lieu-dit désertique « Bir Hakeim ». Une colonne de camion déboule quelques minutes après leur rapport de reconnaissance. Un important camp de base est établi, une tranchée est creusée, des mitrailleuses lourdes sont positionnées… et le tout est admirablement camouflé pour se fondre dans la teinte sable du désert. A partir de ce point, les français vont devoir patrouiller et s’opposer à l’Afrikakorps dirigée par Rommel, qu’ils soient allemands ou italiens. L’ennemi ne tarde pas à arriver. Les combats prennent la forme d’échange d’obus, tirés de loin. Milou fait montre d’un incroyable talent pour annihiler les tanks adverses en pleine cible… lorsqu’il ne lui prend pas la folie de les attaquer à pied et à la grenade ! Mus par un incroyable courage, les français remportent leurs premiers combats. Mais bientôt, ils se rendent compte qu’ils sont quelque peu esseulés par les anglais…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Selon le même principe narratif que pour le 4ème opus, qui focalisait de manière quasi autonome sur les parachutistes allemands Diables verts, ce 5ème épisode de Lignes de front retrace – de manière un brin romancée – un autre fait authentique de la seconde guerre mondiale : Bir Hakeim. Ou comment une humble petite brigade de militaires français libres résista 15 jours durant à la puissante Afrikakorps du général Rommel. Ce qui permit vraisemblablement aux anglais de remporter, quelques semaines plus tard, la décisive bataille d’El Alamein. Pour illustrer cette séquence historique, le scénariste Jean-Pierre Pécau convoque le héros du tome 1 avec le décor du tome 3 : soit Milou dans le désert (non, ce n’est pas le titre d’un Tintin). Une planche unique met aussi en scène l’allemande communiste Magda, comme pour rappeler que la série ambitionne d’entremêler les destins de six protagonistes de différentes nationalités. A défaut d’étoffer la saga-chorale dans leurs relations inter-personnages, l’épisode permet de comprendre globalement ce qui s’est joué à Bir Hakeim, et c’est bien là le principal. A l’aide d’un dessin encré toujours aussi proche de celui de son compatriote Kordey, Brada (qui semblait avoir disparu depuis l’Expert !) illustre les faits de sérieuse manière. En attendant le tome 6, déjà « appelé » pour le 6 juin, sous le signe de l’aviation anglaise, du côté de Malte…