L'histoire :
Septembre 1899, dans une fumerie d’opium londonienne, le docteur Jekyll arrive particulièrement nerveux et refuse d’attendre son tour. Il répète en effet qu’il faut absolument qu’il fume pour « le » calmer. Ayant un mauvais pressentiment, le propriétaire de la fumerie demande à un de ses hommes d’aller prévenir la police, puis il installe le médecin et lui donne ce qu’il demande. Malgré cela, Jekyll se transforme soudain en un horrible monstre et s’en prend à tous ceux qui lui passent sous la main. La police arrive rapidement, mais en constatant le carnage, le chef de la police ordonne de boucler le bâtiment et d’appeler l’armée en renfort. Quand l’armée débarque enfin, la bête a déjà réussi à sortir de la bâtisse. Après avoir reçu sept impacts de balles, elle finit par s’écrouler… Au même instant dans le quartier de Mayfair, le docteur John Watson est en compagnie de Spencer Churchill. Ensemble, ils observent un homme en chaise roulante, se faisant appeler le vénérable Gibbs, qui remporte une nouvelle partie de poker et ruinant du même coup un énième lord. C’est à cet instant que Sherlock Holmes arrive et décide de prendre la place du lord Salisbury à la table de jeu. Se rendant compte qu’il est face à un automate programmé pour gagner, le détective décide de tricher en mettant en jeu un second roi de trèfle qui a pour conséquence de griller les circuits du robot…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette nouvelle série, le duo Fred Duval et Jean-Pierre Pécau a l’ambitieux projet de mélanger deux œuvres littéraires mythique : Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle et Docteur Jekyll et Mister Hyde de Robert-Louis Stevenson, et de transposer le tout dans un Londres steampunkien. On suit donc dans cet univers surprenant le duo Holmes-Watson mener une enquête sur des automates qui serait liés à la veuve d’Alfred Nobel, avant de se voir confier une seconde mission : celle de retrouver le docteur Jekyll qui subirait la mauvaise influence de son nouvel ami Hyde. Si le récit de cette première partie (sur deux prévues) est plutôt intéressant et bien écrit, on reste tout de même sur sa faim pour le moment. En effet, primo, on sait très bien que Jekyll et Hyde sont une seule et même personne, ce qui rend l’intrigue moins surprenante. Deuxio, cette série souffre également de la comparaison avec la pléthore d’œuvres utilisant déjà les personnages créés par Conan Doyle. Entre les films ciné, les très bonnes séries TV (dont Sherlock), ou encore les BD Holmes de Brunschwig et Cecil et Sherlock Holmes de la collection de Soleil 1800 signés Sylvain Cordurié, ce premier tome a bien du mal à tenir la distance. Côté dessin, on retrouve Stevan Subic ; et côté couleurs, l’expérimentée Scarlett Smulkowski. Les graphismes sont plaisants sans être exceptionnels non plus. Ils souffrent également de la comparaison avec des œuvres précitées. Ce tome 1 nous laisse sur un sentiment plutôt partagé. Il faudra attendre la sortie de la seconde partie pour vraiment pouvoir se faire un avis définitif…