L'histoire :
Maître Marley, c’est 36 gags d’une planche (au rythme de 6-7 cases à chaque fois !) qui s’enchaînent, plus rapidement que la justice ne rend ses verdicts… Voici deux gags parmi tant d’autres :
Monsieur Van Poten a le vol dans la peau. En bon cleptomane, il a déjà eu affaire à la justice (relaxe pour vol de matériaux, condamnation pour vol de sanitaires, inculpé pour vol de matériel électrique…). Heureusement qu’il a un bon avocat en la personne de Maître Marley ! Quand son avocat lui demande quand est-ce qu’il va arrêter, monsieur Van Poten répond : « Il me reste les peintures, les sols »…
Un chasseur rentre chez lui après une partie de chasse bien arrosée. Il prépare le gibier qu’il a tiré dans les bois. Au moment de servir le repas, il s’aperçoit que le gibier est assis sur une chaise et que c’est sa femme qu’il vient de préparer en cuisine. Devant Maître Marley, le chasseur lui assure qu’il s’agit là d’une simple méprise…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Qu’il est dur de faire rire en BD ! Bien souvent, les auteurs se laissent gagner par la facilité ou le côté potache à tout va. Maître Marley fait partie de ces bonnes surprises qui, sans non plus être exceptionnelle, fait le job. Dans ce second volet, la plupart des gags font mouche. La plupart seulement, faute de personnages caricaturés à l’extrême : un gothique sado-maso, un cleptomane insatiable, un chauffard alcoolo en train de téléphoner au volant, un adepte du jeu vidéo qui massacré élèves et profs dans son lycée. Les sujets d’actualité ne sont pas oubliés. L’affaire du Médiator® est évoquée, tout comme le massacre de Columbine, les jeux vidéos vecteurs de violence chez les ados, la présence du bisphénol A dans la chaîne alimentaire, l’affaire Cahuzac… Bruno Maudale, avec ses casquettes de scénariste, dessinateur et coloriste, relève le défi avec brio. Pour cela, il se place dans l’humour direct sans se perdre pas dans la sur-blague lourde. Le dessin est simple mais reste efficace. Verdict : on sourit souvent, on rit parfois, c’est bien là l’essentiel.