L'histoire :
Londres, 1889. La mort est une invitée que peu de gens accueillent chaleureusement. On sait bien que nul ne peut échapper aux ténèbres de la tombe. C’est pour cela que les attestations d’apparition fantomatique suscitent le scepticisme dans le monde scientifique. Mais rien n’est aussi simple avec les esprits. Peut-être ne sont-ils effectivement que le produit d’hallucinations qui s’infiltrent insidieusement dans l’imaginaire collectif des gens ? Une façon de se rassurer quant à sa propre mortalité... Peut-être qu’il n’existe pas de vie au-delà de la date de péremption biologique ? Et ce que l’on pense être un phénomène surnaturel n’est en réalité qu’illusion, une idée absurde... Car s’il ne s’agit pas d’une déformation de la réalité, certains perdraient certainement la raison face au spectacle qui s’offre à leurs yeux devant la résidence de Malcolm Max. En effet, ce ne sont pas moins de quatre fantômes de femmes assassinées qui se présentent devant chez lui ! Il faut dire que l’enquêteur a fait le serment de punir le meurtrier responsable du trépas de ces pauvres âmes et ces dernières viennent le lui rappeler : le destin de Malcolm Max doit poursuivre sa course afin qu’elles puissent enfin trouver la paix dans l’au-delà. Suite à cette visite impromptue et pour le moins étrange dans la chambre de Malcolm, sa partenaire et demi-vampire Charisma Myskina vient à la rescousse pour aider Malcolm Max à tenir sa parole à l’égard des quatre fantômes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et voilà ! Après deux premiers tomes palpitants dans le Londres de l’ère victorienne, à combattre des savants fous et des hommes mécaniques à la force destructrice, Malcolm Max et Charisma se retrouvent dans Projet Nightfall pour un épilogue basé sur l’action. En effet, le scénariste Peter Mennigen a tenu à terminer son histoire tambour battant avec pas mal de combats et de touches humoristiques en prime ! Qui plus est, Menningen a opté pour un récit plutôt énergique avec pas mal de références à des personnages historiques et des inventions réelles d’antan. Le lecteur se trouve donc au cœur d’un univers steampunk bien ficelé où la fiction se mêle à la réalité historique. C’est plutôt bien amené et percutant ! Du côté des dessins, Ingo Römling continue sur la lancée des deux tomes précédents et délivre des illustrations plaisantes et bien agencées. De plus, les couleurs permettent de donner un petit côté chaleureux à l’ensemble et de parfois trancher avec la rugosité de l’époque victorienne. En fin de comptes, ce troisième et dernier tome du cycle des enquêtes de Malcolm Max et de Charisma clôt parfaitement le récit centré sur les hommes mécaniques. Peter Mennigen et Ingo Römling délivrent une aventure haletante bien menée dans un univers steampunk à la sauce victorienne. Alors, un quatrième tome pour bientôt ?