L'histoire :
C’est l’effervescence dans la rue principale de la petite ville de Dryheave, dans l’Arizona : il y a eu un meurtre chez Madame Cleo. Une de ses filles a tué un client. Alors qu’un vieil homme se présente devant le Delilah’s General store appartenant à la fille de River, le Marshal Bass et sa femme Bathsheba se dirigent vers la maison close. Une foule dense bloque l’accès principal. Cleo, la maîtresse des lieux, aide River à pénétrer par l’accès de service sur le côté de l’établissement. A l’intérieur, le désordre règne. Au vu de l’accueil chaleureux des filles de l‘établissement envers le Marshal, sa femme se doute bien que ce n’est pas la première fois que son cher mari y met les pieds. Arrivé dans la chambre, le Sherif est présent. Il fait rapidement remarquer au marshal qu’il est en dehors de sa juridiction. Peu importe, les faits sont évidents. Mindy Maguire et Bernhardt le puant étaient seuls dans la pièce et l’or de ce dernier, ainsi que son revolver, ont disparu. Il faut rattraper la belle avec son butin et la pendre pour meurtre. River est un peu plus méfiant, car la fugitive s’est dirigée vers les territoires indiens. Le shérif est sûr de lui. Il rassemble les hommes de la ville et organise une battue en promettant du whisky à volonté. Cléo demande une faveur à River. Elle souhaite qu’il la retrouve avant le shérif et sa horde imbibée de whisky. Car même si elle a tué un homme, elle a droit a un procès.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouvelle mission pour le fameux Marshall Bass : retrouver une fugitive accusée de meurtre avant le Sheriff et ses hommes. Le postulat de départ du récit est plutôt simple ; son déroulement l‘est tout autant. Malgré l’apport de quelques personnages secondaires hauts en couleur et le lien avec la famille Defoe, véritable fil rouge de la série, le récit se déroule sans grand rebondissement. C’est donc un redémarrage en douceur après le tome précédent dédié à l’enfance de River Bass. Comme à son accoutumée, le scénariste Darko Macan enclenche le mécanisme du récit du prochain tome dans les dernières cases de la planche finale. Pour le coup, ce nouveau rebondissement laisse bon nombre de possibilités pour le développement du prochain récit. L’univers graphique est identique au précédent opus, avec un dessin plutôt réaliste tirant sur la caricature parfois, des cases très détaillées, des doubles pages superbes et un découpage dynamique. Bref, le niveau graphique est toujours aussi élevé et beau à regarder. Ainsi, malgré un récit plutôt simple, la saga Marshal Bass suit son cours. Attention tout de même de garder l’intrigue principale du récit en ligne de mire afin de ne pas perdre de lecteur au fil des tomes. C’est le risque principal des longues séries...