L'histoire :
Dans le désert de l’Arizona, en janvier 1877, un homme à cheval accompagne un prisonnier jusqu’au village le plus proche. Le prisonnier est « El professor », un brigand de la bande sanguinaire « Los Lobos ». Occupé à parler à son prisonnier, Turtle ne voit pas qu’il est observé. Sur une petite colline, un homme à cheval espionne la scène. Joaquim « el jefe de Los Lobos » attend le bon moment pour intervenir et récupérer l’un de ses hommes. En un instant, sans que Turtle ne se rende compte de quoi que ce soit, le groupe d’hommes encercle le maton peu expérimenté. Ni une ni deux, Turtle se retrouve désarmé et sous l’œil amusé du chef de « Los Lobos », il creuse déjà sa propre tombe. Quelques heures plus tard, dans l’hacienda « El Palomar », Bathsheba, l’ex-femme de Bass, a refait sa vie avec Don Heraclio Vega. D’ailleurs, ils ont de la visite. La bande des « Los Lobos » est à la porte et Joaquim, fils déchu de la famille Vega, vient reprendre l’hacienda familiale par la force. A la tombée de la nuit, à quelques pas de là, Marshall Bass de retour de chez sa fille dans la banlieue de Dryheave, arpente le désert. Il ne tarde pas à se retrouver face à Turtle, une vieille connaissance, que les Lobos ont épargné en l’enterrant vivant jusqu’au cou. Ce dernier lui raconte sa mésaventure et lui annonce que le groupe de bandits se dirige vers l’hacienda « El Palomar ». Marshall Bass fait le rapprochement en quelques secondes et se lance sur la piste des bandits pour sauver sa famille.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Marshall Bass, qui prend pour héros le premier Marshall afro américain des USA, continue avec un sixième opus détonnant. Effectivement, il y a péril en la demeure : la famille Bass est en danger. Le scénariste Darko Macan met les bouchées doubles pour maintenir l’intérêt des amateurs. Cette fois, il tire sur la corde sensible de la famille pour lancer l’infatigable Marshall aux trousses des sanguinaires « El Lobos ». Le récit est bien amené, le lien avec le tome précédent est sans ambiguïté. Cependant, une fois n’est pas coutume, le fil scénaristique n’est pas très complexe, puisque le seul but du héros est de venir en aide à sa famille. En bref, ce nouvel opus ne fait pas beaucoup avancer l’intrigue principale du récit et le lecteur viendra à se demander où veulent l’emmener les auteurs. Quid de la famille Defoe et de leur quête de vengeance ? Peut-être le dénouement se trouvera t-il dans le prochain opus. Au dessin, Igor Kordey, appuyé de Nikola Vitkovic pour les couleurs, nous régale une nouvelle fois. L’aspect graphique est dans la même veine que les précédents opus avec un trait réaliste tirant parfois sur la caricature. Les doubles pages sont toujours sublimes, avec un gros souci du détail. Le dessinateur prend beaucoup de libertés avec le découpage, en présentant des cases asymétriques et décalées. Ce procédé permet de limiter la monotonie du découpage et apporte une certaine dynamique. Ainsi, ce nouvel opus est très vivace, autant dans le dessin que pour son scénario... en espérant que l’intrigue principale reprenne de plus belle dans le prochain album.