L'histoire :
Fin août 1877, River Bass prépare le repas dans le jardin du Delilah’s General Store. C’est jour de fête pour la famille Bass, car c’est le baptême du petit Joe. Tout le monde est réuni, y compris le révérend Dollar. Ce dernier est un ventre sur patte. D’après lui, c’est un traumatisme de la guerre de Sécession. Un autre invité, Washington Beef, a vécu la guerre et son souvenir est cruel. Alors qu’il participait à sa première bataille, son principal souvenir est ce sentiment de peur jusqu’au premier corps touché par une balle, puis dans un second temps, son instinct de survie prend le dessus. Le plus cruel de ses souvenirs est lorsqu’il à dû s’allonger parmi les corps mis en scène par le photographe de propagande, car il n’y avait pas assez de corps à proximité pour « immortaliser » la bataille victorieuse. Au cours du repas, le révérent voulant en savoir plus sur son hôte demande d’où vient le nom de River, car d’après lui, ce n’est pas son nom de baptême. A ce moment, les yeux de Bass se figent et son esprit plonge dans le passé à l’été 1854...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’instar du fameux « trou normand », après la folle épopée des tomes précédents – et surtout du dernier pour retrouver sa femme et ses enfants pris en otages par les truands Los Lobos – les auteurs nous proposent une pause pour digérer l’intrigue et nous offrent un album focalisé sur l’enfance du Marshall. Les questions principales sont : d’où vient River Bass ? Quelle a été sa vie jusqu’au début de son aventure de Marshal ? Comment a-t-il rencontré sa femme ? Voici l’ensemble des points abordés par le scénario. Force est de constater que la vie du jeune Bass n’est pas de tout repos. Plutôt épargné par son « Maître Bryce » en ce qui concerne les punitions et autres coups de fouet, River a pu compter sur son maître pour lui apprendre à lire, écrire et surtout tirer. Il est déjà une fine gâchette. Mais tout n’est pas rose puisque ce dernier se sert de River pour escroquer bon nombre de personnes et évidement le retour de manivelle ne se fait pas attendre. Malgré un album sans traque ni intrigue, le récit est très plaisant à lire, car depuis le premier tome, le personnage de River Bass est intéressant. Il est important pour le lecteur de connaître son histoire et son origine. Le scénariste, Darko Macan, réussit à rendre ce flashback intéressant et animé. L’aspect graphique réalisé par Igor Kordey est du même niveau que les précédents opus. Le trait est réaliste, tirant parfois sur la caricature. Le dessinateur n’hésite pas à multiplier les détails dans chaque case pour le plus grand plaisir du lecteur. Ainsi, ce nouvel opus marque une pause en réalisant un retour en arrière sur l’enfance du Marshal afin de faire découvrir au lecteur son origine et son histoire. Pas d’inquiétude pour les lecteurs avides d’action et d’intrigue, la fin de l’album ouvre une petite porte sur le prochain tome.