L'histoire :
Mauve et Crookneck participent au festival des Lucioles. Comme chaque année, il faut tout préparer, rien oublier et être courageux car la marche est longue et périlleuse pour s’y rendre. Pourtant, ils ne rateraient ce rendez-vous pour rien au monde. Cette année, Crookneck propose à Anaïs, qui avait fait un stage chez eux il y a quelques mois (voir tome 1), de les accompagner pour les aider, étant donné qu'elle connaît les plantes, maintenant. Elle accepte avec joie. A l’arrivée, après une longue marche, ils sont épuisés. Il faut quand même installer le stand d’herboristerie car, dès le lendemain matin, les clients viendront. Gagnés par le sommeil, ils dorment tous trois à la belle étoile. Demain, il faudra se réveiller tôt. Anaïs est une fille adorable, serviable et curieuse, pas comme ses copines de la ville, celles que Mauve déteste. Anaïs s’intéresse à l’activité de Mauve et pose beaucoup de questions. Peut-être trop, d’après la petite fille. Elle questionne Crookneck sur son apparence physique, ce qui rend Mauve triste. Des souvenirs douloureux lui reviennent à l’esprit. Ses parents absents depuis longtemps pour leurs recherches de plantes lui manquent, même si Crookneck veille sur elle tous les jours.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici la suite d’un conte attendrissant et féerique. Mauve est toujours aussi rebelle et déterminée. Elle est accompagnée de son acolyte homme-citrouille Crookneck. Les autrices Grimaldi et Cécile mettent l’accent sur l’importance de l’entraide et la transmission du savoir. Cela aboutit à l’image d’un récit d’un autre temps. Nos héros se déplacent en carrioles et vendent des plantes à l’heure où tout est industrialisé. Malgré tout, cet ouvrage dans l’air du temps se fait l'écho du besoin essentiel de se tourner (à nouveau) vers la nature. Flora Grimaldi écrit cette suite et s’accompagne comme pour son tome 1 de Cécile, au graphisme toujours aussi doux et coloré, dans un style fantastique. Par ses choix de teintes, la colorisation de Hugo Poupelin rend l’œuvre très poétique. Dans ce tome, il y a moins d’animaux qui parlent, il est plus axé sur les personnages, que le lecteur découvre un peu plus à travers les interrogations d’Anaïs. On espère ainsi en apprendre plus dans un prochain tome 3, car le suspens est bien là. On se demande, tout comme la jeune fille, ce qu’il s’est passé dans la vie de l’homme-citrouille. Surtout que certaines images des rêves de Mauve laissent pantois...