L'histoire :
Après leur victoire et l'explosion du Castel Noir, les insoumis se sont réfugiés dans la contrée glacée de Brülan. Jean-Luc Haut-le-cœur, alors en pleine mission de reconnaissance, est capturé par un yéti qui l'emmène avec lui. Pendant ce temps, Yann Kersolo revient de sa ronde et fait son rapport à la Princesse Leïca. Il lui annonce son départ, espérant que la Princesse le supplie de rester. Cette dernière accepte sa décision sans broncher. Finalement, elle fait volte-face, le convainc de rester et lui demande de partir à la recherche de Jean-Luc dont ils sont sans nouvelles. De son côté, Jean-Luc est pendu comme un jambon (d'Aoste) au fond d'une grotte, face au yéti qui déjeune tranquillement. À l'aide de la Foy, il tente de faire venir son épée à lui, lorsque la glace se rompt. Encore sonné, le jeune homme se saisit de son épée, décapite son kidnappeur et fait un petit sermon à la Foy qui n'a pas exactement fait ce qu'il a demandé. Jean-Luc s'enfuit de la grotte, mais ne résiste pas à la tempête de neige qui s'abat alentours. Il s'écroule et avant de perdre connaissance, il voit Suzy-Wan qui lui demande d'aller à Dégobi afin d'y suivre l'enseignement de Maître Yoga qui fera de lui un grand chevalier de Jadis, comme son père autrefois. Kersolo finit par retrouver Jean-Luc complètement gelé et il le ramène au repaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours selon la même relecture parodique, Hervé Bourhis (scénario) et Rudy Spiessert (dessins) s'attaquent au deuxième épisode de la première trilogie de Star Wars, L'empire contre-attaque. Qu'on soit fan ou non de la saga, tout le monde a en mémoire les grandes scènes devenues cultes, comme celle où Dark Vador annonce à Luke qu'il est son père. Du coup, l'effet parodique teinté d'humour et de jeux de mots marche parfaitement et l'on redécouvre avec plaisir l'histoire, découpée en gags d'une demi-planche, pourtant déjà connue en grande partie. Les auteurs réinterprètent avec beaucoup de talents et d'originalité la saga. Ils ont ici trouvés un filon désopilant ! Que ce soit la manière dont Kersolo et la Princesse Leïca se mettent ensemble, Jean-Luc qui se dispute avec la Force rebaptisé la Foy ou encore la planète Dagobah qui devient Dégobi, on rigole du début à la fin devant les trouvailles du duo. Si vous hésitez à vous lancer dans la lecture de la série, rien que le premier gag devrait vous convaincre, à condition que l'humour absurde vous parle. Le dessin stylisé de Spiessert, mis en couleurs par Mathilda, colle parfaitement au ton à la fois bon enfant et bidonnant des aventures du chevalier de Jadis et ses comparses. Vivement le prochain tome qui conclura la première trilogie starwarzienne… avant peut-être que le duo s'attaque au triptyque de préquelle…