L'histoire :
Partis en direction de la mythique cité de Drëk, Geön et Sajiral sont capturés par des Derkomaï sauvages. Ces derniers les conduisent à une cérémonie durant laquelle celui qui fera couler le plus de sang sera élu souverain. Les deux compères tirent le corps d'un combattant que Geön a sauvé de la mort, mais qui est encore trop faible pour se réveiller. Celui-ci est lourd et massif, leur progression est rendue difficile par les terres enneigées qu'ils traversent. Sachant leur mort proche, Geön et Sajiral mettent au point un plan pour échapper à leur geôlier. Éliminant les deux gardes les plus proches, ils grimpent tout en haut d'une colline et se servent du combattant pour glisser dessus et prendre de la distance avec les Derkomaï. Alors que Sajiral part observer les bois environnant, Geön voit le combattant blessé reprendre ses esprits. Ses blessures sont guéries et il remercie chaudement le petit twörb ! Hélas, ce moment d'accalmie est de courte durée car Sajiral met du temps à revenir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les amateurs d'heroïc fantay en BD sont régulièrement gâtés avec les productions d'artistes comme Jérôme Lereculey ou Jean-Luc Istin. Naragam se présente un peu différemment des séries proposées par les sus-nommées. Michaël Le Galli et Mike racontent ici l'épopée de Geön, pour une aventure contemplative et souvent ponctuée de petites touches d'humour. Loin du ton parodique d'un Krän, la série avait de quoi plaire aux amateurs du genre. Cette suite conserve les qualités déjà présentes dans le premier album. La narration est dynamique, alternant séquences de dialogues efficaces et pas trop longs, avec des scènes d'action ou d'exploration. Les personnages déambulent dans un monde où les Primordiaux sont pétrifiés. Cela donne l'occasion à Mike d'offrir de jolies planches. Son trait laisse s'épanouir le gigantisme des Primordiaux et la petitesse (en taille) de nos héros. L'ensemble est soigné et la lecture reste à tout instant plaisante. Au final, ce second tome ne souffre peut-être que d'un manque de surprises ou d'une petite touche de génie pour se hisser parmi les incontournables. Naragam n'en reste pas moins une bonne trilogie en devenir.