L'histoire :
Sur sa planète jungle, Nävis n’est encore qu’une petite fille qui découvre les choses de la vie en compagnie de sa copine, la tigrours Houyo. Non sans malice, les deux « enfants » posent des questions embarrassantes à leur robot nurse Nsob, à commencer par la fameuse « comment on fait les bébés ? ». Empêtré dans ses explications, Nsob laisse les deux turbulentes gamines trouver la réponse en observant dame Nature. Cette révélation prendra une tournure inattendue : Nävis et Houyo croisent le chemin d’une femelle Nhondinn, une extraterrestre charmante qui envoûte ses victimes pour mieux les approcher… Puis, une fois sa proie sous son emprise, la créature se métamorphose en un quart de seconde en monstre épouvantable et s’abreuve de son sang. Heureusement, Nävis échappe de peu à ce funeste sort et l’approche alors qu’elle est rassasiée par deux volatiles de passage. Girodouss – c’est son nom – s’excuse de son comportement et Nävis découvre que cette dernière ne supporte plus sa propre nature ! Car non seulement elle se transforme en furie sanguinaire lorsqu’elle a une fringale, mais en plus, tout rapport sexuel avec un mâle provoquerait en elle le même déchaînement qui l’amènerait à trucider le malheureux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nävis – série narrant l’enfance de la héroïne de la série Sillage – poursuit son apprentissage de la vie, grâce à l’imagination fertile du prolifique Jean-David Morvan. Essentiellement destiné au jeune public, le scénario de cette nouvelle aventure reste bien sûr plus « élémentaire » que la plupart de ses autres récits. La jeune et intrépide héroïne s’attaque ici aux rouages de l’amour et de la procréation… Morvan s’amuse sur ce vaste sujet, alternant les explications embarrassantes et un apprentissage musclé sur le terrain. Les nombreuses courses poursuites qui en découlent donnent l’occasion au dessinateur, José-Luis Munuera, de jouer avec de multiples profondeurs de champ très dynamiques. Moins convaincante, l’utilisation de trames de points pour souligner les ombres cohabite assez mal avec la colorisation plus classique de Christian Lerolle. Mais une nouvelle fois, le trait de Munuera est rythmé, plein de malice et très efficace. En tous cas, à en croire les lecteurs du Journal de Mickey (8-12 ans), qui ont décerné à la série le grand prix des lecteurs en 2004 ! Le magazine a d’ailleurs prépublié cette aventure durant tout l’été…
