L'histoire :
Nelson a fait la paix avec la mercenaire que lui avait envoyé la grande blême pour le tuer, et tous les deux ont largués les amarres afin de partir à l’aventure. La jeune femme lui demande à nouveau de raconter l’une de ses itérations. Nelson lui raconte alors comment il a retrouvé la princesse Lilas, que le Roi lui avait d’ailleurs promise en épousailles. L’équipage du Bélunga écoute alors les ordres de Nelson, qui pense savoir où se trouve la jeune femme. D’entrée, il est certain que celle-ci n’a pas été enlevée mais qu’elle s’est enfuie avec son amant. Or quoi de mieux que l’île d’Orqueline pour trouver refuge ? Cette île n’est pas sous le contrôle du Roi et pour cause : cela fait un nombre incalculables d’années que deux camps rivaux se livrent une guerre impitoyable. En arrivant à proximité d’Orqualine, Nelson se rend seul pour repérer les lieux. En pénétrant dans la forêt, il constate qu’un grand nombre de cadavres et de squelettes ornent ces bois. Pris de nausée, notre aventurier se fait alors capturer et sa surprise n’en est que plus grande puisque les soldats ne sont autres que des enfants !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette série d’aventures avait su nous convaincre à la sortie du premier tome : un scénario en béton armé, une ambiance réussie et des dessins sympathiques. Ce second volet conserve les qualités entrevues précédemment avec une histoire rythmée où l’on suit deux histoires en parallèle : celle racontée par Nelson où il part à la recherche de la princesse Lilas (le passé) et celle où il est poursuivi par des sbires de la Camarde (le présent). La maîtrise de cette alternance de narration rend plus passionnante encore ces aventures. Rien que du très normal, direz-vous, puisqu’Eric Corbeyran est aux manettes du scénario. L’île d’Orqualine nous surprend avec des habitants à la moyenne d’âge très basse et l’explication s’avère assez crédible. L’aspect fantastique est également moins présent dans ce tome, à l’exception de l’homme de main Moche, improbable croisement entre un orang-outan et un humain. C’est un peu dommage, mais l’on espère véritablement retrouver cet aspect dans le futur. Au niveau des dessins, Florent Calvez nous offre des planches plus régulières, mais il conserve un manque probant de détails dans certains décors. Au final, ce nouveau chapitre nous donne clairement envie de connaître la suite des pérégrinations de Nelson. Mission réussie !