L'histoire :
Martin, tueur alpha de la DGSE n’ayant aucune existence officielle, est de retour d’une mission qui a mal tourné en Algérie. Il est rejoint à son appartement par Lea Novak, agent de liaison. Ensemble, ils débriefent la récente mission à Constantine et au vu de la tournure des évènements, ils déduisent qu’il y a une taupe au sein de la DGSE. Durant cette soirée, deux hommes se présentent à la porte et montrent à la caméra de l’entrée un papier avec des coordonnées GPS et une heure de rendez-vous. L’agent de liaison a été suivi et les deux acolytes sont en danger. Le rendez-vous se révèle être un traquenard. Les deux agents se lancent dans une course-poursuite à travers la capitale française, à la recherche de la taupe. Martin va devoir replonger dans ses souvenirs et plus particulièrement dans une mission antérieure se déroulant dans le Hogar, la chaine montagneuse algérienne. Là-bas, sous couvert d’un membre d’une ONG pour aider la population locale, il avait pour mission de trouver et d’éliminer un trafiquant d’armes russe. Le dénouement de cet imbroglio se trouve dans sa tête, coupé de leur base et ne pouvant contacter personne, traqué par des tueurs à la solde d’un mystérieux commanditaire. La nuit va être très longue…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vrooooa, Pow, Krak, les onomatopées ne trompent pas : nous sommes dans une bande dessinée d’action. Course-poursuite en moto, distribution de gifles dans des ruelles étroites et ration de pruneau pour tout le monde, il n’y a pas à dire, ça swingue dans les rues de Paname. Fred Duval nous livre la suite et la fin de ce dytique d’espionnage à la française. Quittant l’ambiance mouvementée algérienne du premier tome, notre espion quadra, sans gadget et loin du luxe james-bondien, se retrouve à défendre sa peau en plein cœur de Paris. Un petit bémol cependant concernant le personnage principal, auquel on n’arrive pas vraiment à s’attacher et qui manque un petit poil de charisme pour un tueur Alpha sans foi ni loi. Le scénario haletant place désormais notre héro dans la position du traqueur traqué, ce qui ajoute un petit shoot d’adrénaline au lecteur sur plusieurs cases. Le dessin semi-réaliste de Stéphane Créty (un auteur 100% Delcourt-Soleil), est comme à son habitude une belle réussite. Le découpage dynamique et l’ambiance sombre donnée par la colorisation ajoutent une petite plus-value à l’ambiance pesante et à la fluidité du scénario. Somme toute, l’album est plaisant à lire et le lecteur se laisse facilement glisser au fil de l’histoire, jusqu’aux révélations finales.