L'histoire :
Tout commença en juillet 2004. Boulet imitait une amie, Mélanie, et créait son blog. Alexis, un ami aussi, se proposait de l’y aider, sous peu, cela va sans dire… Des jours après, Boulet le rappelait et le blog voyait enfin le jour. Avec tout plein d’icones, gadgets et tout et tout ! Atterrissent alors sur le blog, un peu des déboires au (du) quotidien de l’artiste et beaucoup du travail harassant – et les multiples planches promises aux éditeurs. Des interrogations existentielles trouvent alors réponses. Ou presque. Pourquoi les papillons de nuit qui aiment tant la lumière vivent-ils la nuit ? Pourquoi votre ordinateur bugue-t-il ? Car en effet, l’informatique est un formidable outil de travail… lorsqu’il marche ! Bilan récent : 4 trojans, 3 dialers, 7 programmes indésirables, plus de 250 spywares, etc. Reste plus qu’à lui trouver des hémorroïdes à la bécane ! Difficile de croire qu’une bête boîte en plastique puisse contenir tant de saloperies. Difficile de croire aussi qu’il faut des heures pour rebooter le système (…). Chaque année se tient par ailleurs un festival de la bande dessinée à Sierre, chez nos amis Suisse. Chaque année, Boulet y est invité et chaque année, il décline. Cette année, il ira ! Les billets de train oubliés à la maison, les « aventures de Boulet en Suisse » se transforment vite en « aventures de Boulet à la gare de Lyon. Les différences de « perceptions » (au sens propre et financier du terme) des deux côtés des Alpes ajoutent au piquant de la chose. Les surplus s’accumulent : ce festival « ferroviaire » s’annonce exceptionnel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album a longtemps été hors de propos. A la base, il était hors de question de sortir le blog en album. Et puis, à force d’entendre seriner le public espérer un recueil, Boulet finit par craquer. Assumer le syndrome de Frankenstein – assembler des choses sans rapport au risque d’accoucher d’une abomination – l’album serait une sorte de « gros pavé » (sic.) fait de bric et de broc, sans réelle cohérence si ce n’est un ordre bêtement chronologique. Grand bien lui a pris ? L’aventure commença pour Gilles Roussel, alias Boulet, à l’été 2004 quand il décida de créer un blog. Le blog, « son » blog, accueillerait désormais son actualité, ses travaux comme ses humeurs. De fait, Born to be a larve, premier volume de quatre annoncés, regroupant les pages parues de l’été 2004 au suivant, témoigne grandement du quotidien de l’artiste. Son inspiration, Boulet l’a trouvée naturellement au jour le jour, les bons comme les mauvais. Et, de fait, il y a à boire et à manger sur ce recueil. Des (més-)aventures (on rigole plus du malheur des autres, c’est bien connu) tordantes – au festival « ferroviaire » de Sierre en Suisse, par exemple – et d’autres moins. Les anecdotes évitent l’actualité brulante et évitent ainsi le coup de vieux. Mais cela ne suffit pas. Ne suffit pas non plus le semblant de liant qu’un astucieux dialogue narratif imaginé par l’auteur tente de créer. Le « pavé » reste un recueil – ce qu’il assume, on l’a écrit – et non un album. Les fans suivront ; les autres... ? Côté dessin, les progrès de Boulet sont criants. L’essentiel sur le net n’est pas de briller esthétiquement – notamment sur les billets d’humeur – mais de faire mouche ! Bouletcorp.com reçoit chaque jour près de 30 000 visites.