L'histoire :
Sur les terres du sultan d'Istanbul, deux armées s'unissent dans le but déclaré de faire chuter le pouvoir et d'installer Kara Hasan Aga sur le trône. Le général Yaocoyotl est à la tête d'une armée de morts-vivants et construit une alliance avec l'ambitieux Aga. Mais la confiance entre les deux hommes n'est qu'apparente, et les enjeux bien trop importants pour qu'ils puissent tenir parole très longtemps. Le prince Manco, de son côté, est à nouveau sur les routes après avoir fui en bateau un affrontement épique au cœur de l'empire Han, et appris que les Aztèques se sont soulevés dans son pays d'origine. Le général Necalli continue d'y faire régner la terreur, totalement dépendant toutefois du soutien que les Han lui accordaient en secret. Lorsque les fournitures de poudre se font rare, le nouveau dictateur se venge sur tout ce qui bouge. Manco finira par toucher terre dans un pays inconnu, accompagné d'Occlo et de son fils. Les troupes qui avancent, les peuples qui se croisent, les destins qui se dessinent, vont être l'occasion pour chacun de trouver une forme de vérité. Mais rien n'empêchera les ambitions de prendre le dessus sur le sort très fragile des uns et des autres, de part et d'autre de l'océan.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce tome de conclusion, les auteurs poursuivent leur uchronie à travers l'Amérique latine et l'Europe, imaginant que les Incas ont traversé les océans pour découvrir l'autre moitié du monde. Les peuples de croisent, se mélangent et s'affrontent avec, au dessus de leur tête, la menace des hordes de mort-vivants devenus une réalité quotidienne, de l'Ouest à l'Est du continent européen. La violence reste de mise, tout comme l'absence totale de morale dans les rapports humains. La série sera restée crue et gore d'un bout à l'autre, portée par le graphisme à la Richard Corben d'Igor Kordey,sans finesse, mais brutalement efficace et spectaculaire. Le scénario de Darko Macan ne cherche absolument pas à boucler une intrigue multiforme et parfois chaotique, mais parvient à faire passer cette folie guerrière qui emporte tout. Les rares sentiments de compassion qui peuvent effleurer les protagonistes ne durent jamais longtemps. Ici, on tue et on décapite à tout va, dans le seul but d'assouvir un objectif personnel. La conclusion de cette traversée du monde laissera toutes les possibilités ouvertes, on n'imaginait pas un instant que les auteurs allaient se lancer dans une construction classique. Ce monde hypothétique est un « no future » total, une série B baroque et inventive, sans scrupule et sans but.