L'histoire :
Aux confins de l’empire du Pajan, en pleine ère d’Asagiri, Okko est un « rônin » d’age mûr (un samouraï affranchi), rompu à l’art de la guerre, à la tête d’un petit groupe de chasseurs de démons. Il accepte de venir en aide à un jeune garçon, Tikku, en échange d’une vie de fidèle servitude. Car Tikku a imploré Okko de retrouver sa grande sœur, Petite Carpe, une geisha mystérieusement enlevée par un groupe de combattants. Pour cette entreprise, il se fait accompagner par ses deux fidèles amis : Noburo, un guerrier robuste et masqué, et le moine Noshin, un bonze jovial et amateur de saké. Lors d’une invocation dans un village lacustre, ce dernier entre en communication avec l’esprit des eaux afin d’être guidé dans cette mission. Un poisson luminescent dirige alors la petite troupe vers le port malfamé de Tagakka Uchi. Leur guide pisciforme s’arrête alors face au « Grand lotus rouge », une maison de jeu réputée extrêmement dangereuse. Okko et ses amis y pénètrent, et entreprennent une fouille méticuleuse des zones privées…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une fois tournée la couverture – magnifique – le lecteur plonge directement dans un univers imaginaire librement inspiré du japon médiéval. Graphiquement, le travail de Hub est de toute beauté ! Ses encrages sont fins et détaillés, les décors sont envoûtants, le rythme dynamique, les couleurs rehaussent le tout somptueusement … Une véritable révélation pour un premier album ! A travers cet univers fascinant, l’auteur fait une variation libre d’un Japon médiéval fantastique et s’affranchit des contraintes réalistes, trop codifiées et réservées aux érudits. On pense aux univers oniriques de Tigre et Dragons, Hero… avec une liberté de ton encore plus grande. Le monolithique Okko, l’invincible Noburo, le jovial Nochin et l’apprenti Tikku forment un groupe de 4 héros très attachants, hétéroclites et complémentaires, à la recherche de manifestations occultes dont regorge la mythologie asiatique. Il en résulte un premier tome d’une grande maturité, réunissant tous les ingrédients d’une excellente série. Hub, également dessinateur de la série Kazamdou (scénarisée par Gess) sous son véritable nom, Humbert Chabuel, fait ici la preuve de son grand talent en tant qu’auteur complet. Ce Cycle de l’eau trouvera sa conclusion au prochain album, puis la série s’attaquera en diptyque à la terre, le feu, l’air et… le vide. Un pari ambitieux et pour le moment très réussi !
