L'histoire :
Oliver Twist, petit orphelin à l’époque du Londres victorien, a été recueilli par un infâme receleur, Fagin le bossu. Sous sa coupe et avec ses camarades de fauche, il se livre donc à divers larcins chez les bourgeois, jusqu’au jour où, en compagnie de Bill Sykes, un caïd violent, on leur tire dessus. Tous deux sont blessés par balle mais parviennent à s’enfuir. Abandonné pour mort dans un fossé, Oliver survit néanmoins, grâce aux bons soins de la maîtresse de maison qu’il était censé dépouiller ! Médecins et domestiques se relaient plusieurs semaines à son chevet, jusqu’à ce qu’il puisse de nouveau marcher. Mademoiselle Rose et le docteur l’emmènent alors en ville, en voiture cochère, pour tenter de retrouver la maison de monsieur Brownlow, la précédente famille d’accueil au sein de laquelle il se sentait si bien. Au bout de 4 heures, Oliver la reconnaît enfin… mais il n’y a personne. Une voisine leur apprend que Brownlow est parti pour les Antilles. Déçu, Oliver n’y perd pas au change : il reste une année entière choyé dans cette nouvelle maison. Pendant ce temps, Nancy soigne Bill Sykes dans une cave…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cet avant-dernier opus de l’adaptation en BD d’Oliver Twist de Charles Dickens, la trame du roman (un pavé !) suit son cours. Le scénario combiné par Loïc Deauvillier couvre cette fois les chapitres 30 à 40 de l’œuvre originale. A ce stade, le propos central – la dénonciation d’un système exploitant les pauvres – est logiquement légèrement moins patent, au profit de l’intrigue. Nous avions en effet abandonné Oliver et sa bande en bien piteux état… Dans le fond, tout va nettement mieux pour Oliver, qui se remet de sa blessure au sein d’une famille aimante, tandis que se mettent en place les éléments du dénouement. Renouera t-il avec un « ersatz » de famille de sang ? Les divers brigands de la bande, Fagin, Sykes et consort, mettront-ils de nouveau leur grain de sel dans son cheminement vers le bonheur ? Le dessin d’Oliver Deloye reste simple mais efficace, agréablement rehaussé de la colorisation d’Isabelle Merlet et Jean-Jacques Rouger. Une adaptation qui remplit parfaitement sa fonction…