L'histoire :
Braillane est terrifié. L’iguane que son prof de SVT lui a confié s’est échappé. Finalement, sa mère l’aide à le récupérer, mais il part au collège avec de belles griffures sur le visage. Son pote Justin s’est retrouvé avec un serpent, il est mort de trouille. Les amis se consolent en voyant la pauvre Jennifer se débrouiller avec l’âne dont elle a hérité pour la « petite expérience ». En revanche, la belle Perrine se balade avec son rat sur l’épaule. Elle déteste que les animaux soient enfermés. Arrivés en cours de SVT, Braillane essaie de négocier l’échange de son animal « dégueux » avec des crapauds et des gerboises. Le prof est choqué. Il essaie d’expliquer aux élèves, qui écoutent peu, le concept de spécisme, et par extension celui de maltraitance des animaux. Les élèves sont moyennement poreux à son discours, mais Braillane, pour plaire à Perrine, exhorte la classe à devenir vegan. Le prof trouve ça génial, mais quand Braillane se rend compte qu’il ne s’agit pas de devenir Vulcain comme Spock, mais d’arrêter de manger des animaux et de refuser les produits animaux pour les cosmétiques et les vêtements, là il déprime grave…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jusqu’alors, Le Cil Vert avait publié avait publié dans la très spéciale collection Shampooing de Delcourt, dirigée par Lewis Trondheim. Une collection décalée, sensée porter un regard critique sur la société : Rentre dans le moule et Un faux boulot. On n’est pas du bétail, produit en collaboration avec Jean-Fred Cambianica, est dans la même veine. Les deux compères mettent en scène un couple de collégiens idiots qui apprennent à regarder au-delà de ce que leur vend la société de consommation, au-delà de la publicité, au-delà des besoins imposés par les multinationales… Braillane et Justin, avec l’aide de Perrine, vont donc découvrir une usine de production laitière, la surproduction de viande d’élevage responsable de la déforestation et de la famine, des émissions de gaz à effet de serre, ils redécouvrent un corps rendu plus léger et plus efficace, etc. Le propos est intéressant, avec des données chiffrées après chaque chapitre et des personnages attachants (le prof de SVT et sa copine du refuge des animaux sont au top). Le dessin est souple, facile à lire, coloré. C’est une BD sympa, qui remplit ses objectifs éducatifs, sans se prendre au sérieux.
