L'histoire :
Dans un futur plus ou moins proche, alors que la totalité des arbres ont disparus de la surface du globe, la terre connaît une grave pénurie d’oxygène. Quelques nantis profitent alors de leurs fortunes personnelles pour résider à l’intérieur de bulles de luxe oxygénées. A l’extérieur, les plus pauvres respirent pour la plupart à travers des respirateurs artificiels qu’ils s’accrochent autour du cou. C’est là que vit Mya, une petite fille espiègle. A la tête d’une bande de gamins intrépides, elle organise régulièrement des attaques de convois ferroviaires bourrés de respirateurs. Bien entendu, sa grand-mère qui l’éduque ignore tout de cette activité de brigandage. Mais Mya nourrit le rêve secret de pénétrer un jour à l’intérieur d’une bulle. Car de temps en temps, des zeppelins se posent pour enrôler des enfants à destination des bulles. En raison de leur petite taille, ces derniers ne « coûtent » pas cher en consommation d’oxygène. Les 3 critères indispensables pour le recrutement – travail, sourire et discipline – ne correspondent cependant pas forcément au caractère de Mya…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier épisode de ce nouveau récit de science fiction emploie dès le départ une légèreté de ton qui correspond plus aux enfants qu’au public habituel de la collection Néopolis. Le synopsis assez classique (une fillette un peu futée va sauver la planète grâce à des prédispositions providentielles) s’accompagne d’une démarche écologique un peu naïve, mais tout de même bienvenue en cette période de désordre climatique généralisé. En fait, le scénario de François Debois pêche surtout par manque de maturité : la narration est un peu confuse tandis que les rebondissements sont tantôt téléphonés, tantôt incohérents (le recrutement de Mya…). De même, le dessin de Julien Gallot est un peu « jeune ». Si les décors (et la colorisation) font déjà preuve d’un certain talent graphique, les traits des personnages – Mya en tête – exposent ostensiblement le manque d’expérience de ce jeune illustrateur. Nul doute qu’au cours des 4 tomes prévus pour la série, il devrait acquérir un coup de crayon plus mûr.